Le temps des bilans commence (1) La pandémie Covid : un exercice grandeur nature de contrôle des populations.

Le 01/01/2024 0

Article du 1er janvier 2024

 

On n’en a pas fini avec le COVID.

D’abord parce que chaque événement potentiellement propice est l’occasion pour les médias de reprendre le discours de la peur. On a eu cela à la rentrée des classes, on l’a eu avant Noël. Les fêtes sont passées. À part dans 4 départements en France, on n’a jamais été au-dessus du seuil dit d’alerte (50 cas pour 100000 en une semaine) et de toutes manières avec des formes si atténuées que l’on se demande s’il vaut encore la peine d’en faire des titres.

Ensuite parce que c’est le moment de tirer des leçons de ce qu’on a vécu.

 

Les discours de la peur s’effacent, il reste les faits. Heureusement. Encore faut-il les voir.

1. Rappel des faits.

Les faits, c’est que l’on a imposé un passe sanitaire d’abord, puis un passe vaccinal pour avoir le droit à une vie sociale, à faire du sport, à aller travailler, à avoir un revenu.

En France, le passe sanitaire puis passe vaccinal désigne le fait de conditionner l'accès à certains établissements, lieux, services et évènements recevant du public à la présentation d’un certificat sanitaire.

« [Le pass sanitaire] ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis a assuré Emmanuel Macron dans son entretien. Par contre, dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser ».

  • à partir du 21 juillet : le passe devient obligatoire pour les lieux de loisirs ou de culture avec un nombre minimal de personne abaissé à 50 : parcs à thèmes, zoos, établissements sportifs clos et couverts, bowlings, salles de jeux, cinémas, théâtres, musées et monuments.
  • le 6 août, la limite inférieure de 50 personnes pour les lieux de loisirs et de culture est supprimée : le passe sanitaire devient obligatoire dès le premier client. Plus de restaurant non plus…
  • à compter du 30 août, le passe sanitaire est nécessaire pour les employés des établissements de santé, et à compter du 30 septembre, pour les personnes mineures âgées d'au moins douze ans et deux mois pour l'accès aux établissements et activité. Vaccination obligatoire pour les personnels de santé. Fin du droit au travail pour un grand nombre de personnels. Les autres préservent leur intérêt et se font vacciner…
  • à compter du 29 novembre, la durée de validité du test est réduite de 72h à 24h pour l'accès aux établissements et activités, elle reste à 72h pour les déplacements internationaux ;
  • décembre : nécessité d’une dose complémentaire. Le 26 août 2021, Véran annonçait : « Il n’y aura pas d’impact de la troisième dose sur le passe sanitaire. Que vous alliez prendre votre rappel ou non, vous garderez le bénéfice du passe sanitaire ». Cette promesse est démentie par le discours de Macron du 9 novembre 2021, qui conditionne, pour les plus de 65 ans, la prolongation du passe sanitaire à la troisième dose de vaccin. À partir du 15 décembre 2021, le schéma vaccinal complet est demandé pour tout le monde.
  • 24 Janvier 2022 : le passe vaccinal est instauré

Le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique, présenté en conseil des ministres le 27 décembre 2021, prévoit la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal. La loi adoptée en janvier indique notamment que les contrôles du passe vaccinal pourront être complétés par une « vérification de concordance » avec un document officiel dans les lieux où il sera requis. De plus, la détention frauduleuse d’un passe est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.

C’est en ce début d’année 2022 que Macron écrit dans la presse qu’il a très envie « d’emmerder les non-vaccinés ». Il faut accentuer la pression. Le non-vacciné est le bouc émissaire, porteur de tous les maux. Les médias continuent de répéter en boucle que si tout le monde était vacciné, l'épidémie s'arrêterait. Point culminant de la violence symbolique. Pas que symbolique...

Pourquoi est-ce que je reviens sur ces faits ? D’abord parce qu’on oublie vite, surtout les mauvais souvenirs et que, si on ne veut pas devoir les revivre, il ne faut surtout pas les oublier.

Ensuite parce que l’on en sait un peu plus sur la chronologie. Un acteur de premier plan a parlé. De son plein gré.

2. L’instauration des passes à la lumière du Président du Conseil scientifique

Jean-François Delfraissy, ancien président du conseil scientifique instauré par Macron pour le conseiller, le 6 octobre 2023, fait sa tournée des plateaux TV pour son livre récemment paru « Un médecin au front ». Un titre qui nous rappelle que Macron avait déclaré la France en guerre, le 19 mars 2020. Jean-François DELFRAISSY : « La vérité sur le Covid, les vaccins et les tartuffes de la télé.

https://www.youtube.com/watch?v=6hdOAE_0BiU

Extrait de ce plaidoyer pro domo.

8:14

J :-F.D : bien on a pensé pendant un certain temps que ce vaccin allait protéger bien sûr contre les formes sévères et les formes graves et ça il le fait il l'a bien fait mais on a pensé aussi que comme beaucoup de vaccins il allait protéger contre la transmission et malheureusement on a eu deux faits négatifs qu’il a fallu observer et donc pour se rendre compte un que la durée de du vaccin elle était relativement faible et en particulier chez les personnes âgées la durée de d'action des vaccins et d'où la répétition des dose vaccinales et là les gens ont eu du mal à comprendre et deuxièmement que il avait une finalement une capacité faible à limiter la transmission.

  • Journaliste : oui et ça vous le dites au ministre de la Santé ; vous dites dans ce livre au fond on comprend que lui n’infléchit pas sa position et continue de de considérer que ce vaccin protège de la transmission alors que vous savez que ça n'est plus le cas
  • J.-F. D. :  c'est enfin je l'ai dit lors d'une audition au Sénat en disant que probablement il faudrait se faire vacciner à plusieurs reprises et que probablement le niveau enfin l'action sur la transmission serait faible et le ministre de la Santé qui était lui-même  - on est en mars ou en avril 2021 - qui est lui-même dans je veux dire une stratégie d'arriver à à vacciner un pays entier…. je sais pas si vous imaginez ce que ce que ça peut présenter à la fois en termes de logistique,  de messages à passer dit : « bah écoutez voilà c'est un avis du professeur Delfraissy mais on verra bien en tout cas on vaccine et ce vaccin doit être celui qui doit être nous permettre de sortir de là ». Donc on avait tous les deux raison, si je peux dire, mais avec des temp- mais avec des temporalités différentes
  • Journaliste : le message qui était colporté dans les médias d'ailleurs vous dites parfois vous parlez de charlatan sur les plateau de télévision était aussi celui-là qui était de dire ce vaccin protège de la transmission et on a basé finalement la vaccination générale sur cette donnée qui était fausse
  • J.F.-D : oui c'est vrai elle s'est avéré en tout cas pas pas fausse complètement parce que ce vaccin protège un peu contre la transmission au début hein pendant quelques mois puis au bout de quelques mois il protège plus du tout contre la transmission donc c'est c'est c'est un verre à moitié plein un verre à moitié vide et et c'est vrai mais parce par que dans une crise nouvelle de ce type on acquiert les connaissances au fur à mesure qu'on les qu'on les construit et donc oui on a pu on a pu se tromper.

On voit le Président du Conseil scientifique dire au plus haut niveau, dès mars-avril 2021, deux ou trois mois après le début de la campagne de vaccination, que le vaccin ne protège pas de la transmission et qu’il a une durée de protection très faible. Sénat et Ministre de la Santé. Le Pouvoir sait exactement. Il n’y a aucun doute là-dessus. Le recul de deux ou trois mois est déjà suffisant  pour cela.

Quand le passe sanitaire entre en vigueur en juin 2021, le Pouvoir sait qu’il n’a sanitairement aucune sens. Le vaccin protègerait de la transmission, le passe aurait effectivement un sens : on pourrait se retrouver en sécurité entre personnes soit vaccinées, soit ayant acquis une immunité car récemment guéries. Mais ce n’est pas le cas.

Delfraissy nous dit que Véran a fait fi de cette donnée essentielle qui contrecarrait son plan. Lequel ? S’occuper de la santé des Français ? Non : vacciner le pays tout entier. Drôle de plan : vacciner des gens qui n’ont aucun risque, en leur disant qu’il vont en le faisant ne pas tuer Papy et Mamy. Dégueulasse. Culpabilisateur. Manipulateur. Personne ne doit échapper au vaccin : les jeunes qui veulent faire du foot doivent y passer. Pour aller en bibliothèque aussi : quelques bibliothécaires déclarèrent résister en refusant de demander le sésame. En août, le vaccin de venait obligatoire dans certaines professions, alors même qu’in n’empêchait rien.

Que s’est-il passé ? Je n’ai qu’une hypothèse : le Pouvoir a mis en place une vaste expérience d’ingénierie sociale, expérimenter comment une population peut accepter et jusqu’où un diktat absurde, avec le vernis de science apporté par les médecins de plateaux qui répétaient des mensonges, relayés par des journalistes qui faisaient semblant de savoir eux aussi. On a vu : cela a terriblement bien marché. On a ostracisé. On a culpabilisé. On a mis au ban. On a accusé. On a monté les Français les uns contre les autres.

Pendant ce temps, la Commission européenne avait passé pour 71 milliards d’euros de contrats d’achat, totalement opaques. La politique de vaccination du pays entier tombait bien. Et puis on faisait comme les autres… Qui faisaient ce que la Commission voulait. En haut, les marionnettistes sont des sociétés pharmaceutiques ; l’argent a coulé à flots, personne n’avait intérêt à se démarquer. En fait, cela fait une deuxième hypothèse : énormément d’argent était en jeu. De quoi passer outre quelques remarques faites par un scientifique et qui n’allaient pas dans le sens du flot (d’argent).

Et puis, si ce vaccin ne faisait pas de bien, il ne pouvait pas faire de mal. Voire…

C’est habile aujourd’hui, pour Delfraissy, de se dédouaner. Il aurait pu démissionner alors. On ne l’a guère entendu lors de l’instauration de ces instruments iniques autant qu’inutiles.  Il n’a pas pris les décisions mais il les a cautionnées.

Le pire dans cette histoire, c’est à quel point une nouvelle comme cet aveu peut passer inaperçue. Delfraissy a fait le tour des plateaux, il a donné le même genre d’interview dans des émissions sans que personne ne s’émeuve vraiment de ce qu’il était en train de nous dire : la politique de restriction des libertés civiques n’avait aucun fondement scientifique et le Pouvoir le savait. Les médias le savaient (une audition au Sénat est publique, consignée, enregistrée).

Eh bien, maintenant qu’on en a la preuve, il ne se passe rien. On regarde à côté. Ukraine, Gaza. Autres horreurs, on est bien d’accord. Mais en France, on a accepté ce qui s’est passé comme si finalement, cela n’avait aucune importance réelle. On nous a sciemment trompés, manipulés, on nous le dit maintenant. Rien. Mais aucun compte n’est demandé des souffrances infligées aux personnes et à l’ensemble du corps social.

Cette absence de demande de comptes – de justice en fait, est un signal : le Pouvoir sait qu’il pourra recommencer. C’est un des enseignements majeurs de la dite pandémie.

Ajouter un commentaire

Anti-spam