Le vaccin en connaissance de cause (2) : quels risques ?
Le vaccin en connaissance de cause (2) : quels risques ?
Le 12/10/2022
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Article du 13 octobre 2022
L'automne arrive et avec lui ce que l'on appelle les marronniers. Je ne parle pas ici de ces fruits qui tombent dans les jardins publics mais des thèmes qui reviennent traditionnellement dans l'actualité comme « C'est la rentrée des classes », « Les premiers froids arrivent, couvrez-vous » et, depuis 2 ans, l'un des thèmes de prédilection c'est « Avec la rentrée, il y a une nouvelle vague ». Et donc effectivement, on est en train de nous dire que nous sommes dans la 8e vague. Une vague de quoi ? On ne sait pas trop. Même le site Covid Tracker, peu suspect de scepticisme, n'y croit pas vraiment qui titre son dernier article L"'automne en pente douce" (https://covidtracker.fr/lautomne-en-pente-douce/).
Ce n'est pas une vague de décès, parce que ça fait maintenant un mois qu'elle est annoncée et on est encore à 43 morts avec le Covid par jour officiellement, ce qui représente environ 2 % des morts quotidiennes en France. Les hôpitaux sont loin d'être menacés dans leur fonctionnement, avec 900 personnes en soins intensifs alors que ces services ont dû faire face à 5000 personnes en soins intensifs au plus haut des premières vagues ; et ont est à 18000 hospitalisations avec Covid, quand il y en a déjà eu plus de 40 000 en en 2020. Même si l'on a fermé chaque année depuis 2020 plus de 5000 lits d'hôpital, on devrait y arriver.
1. Sur le front sanitaire, octobre 2022.
Voici à quoi ressemble la 8e vague, selon Covid Tracker, du point de vue des soins critiques :
Une vaguelette, la petite bosse tout en bas à droite. Mais la 7e déjà, celle de cet été, n’était pas perceptible : il s’agissait juste d’un rebond dans la baisse tendancielle depuis janvier 22.
Idem pour les décès.
Si l’on parle encore de vague, c’est parce que le nombre de tests positifs au Covid a frémi en septembre-octobre, ce qui ne veut pas forcément dire que les gens ont des symptômes. Forcément, avec la rentrée des classes et la reprise du travail, les gens se testent plus et on détecte plus que le virus circule. Mais avec des formes peu symptomatiques et peu graves. Et même en termes de dynamique des tests positifs, on semble déjà à la fin: Observez comment les barres rouge en bas à droite décroissent régulièrement. Bientôt dans le vert...
Enfin, rappelons que les personnes comptées comme hospitalisées Covid ou soins intensifs Covid y sont la plupart pour tout autre chose : c’est le cas en France, c’est le cas en Suisse, cf. cet article récent :
A l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) une part non négligeable des personnes testées positives ont initialement été hospitalisées pour une autre raison: «50% des personnes testées positives au SARS-CoV-2 à l’USZ sont hospitalisées à cause du Covid-19. Les 50% restant sont traités pour une autre maladie et ont comme diagnostic secondaire une infection au coronavirus», a confirmé le centre médical au journal.
Début janvier, on apprenait que l’OFSP comptabilise dans son bilan des morts dont on sait que ce n’est pas le Covid qui les a tués. Interrogée à l’époque à ce sujet, Virginie Masserey, cheffe de la section Contrôle de l'infection et programme de vaccination, avait rappelé que le décompte des décès totalise les personnes qui sont décédées alors qu’elles étaient porteuses du virus, «indépendamment de la cause du décès».
Mais peu importe toutes ces relativisations, ces contextualisations : les médias, les politiques ont décidé qu'il s'agissait déjà de la 8e vague et ce seul mot suffit à ressusciter les images traumatiques des deux premières. On nous reparle déjà du masque dans les transports et on entame la campagne de vaccination. Comme on n'ose plus dire qu'il s'agit de la quatrième injection, on parle de « deuxième dose de rappel » comme s'il était normal de faire 4 doses d'un vaccin en moins de 2 ans, un an et demi pour être exact. Cela ne s’est jamais vu dans l’histoire de la vaccination, j’y reviendrai. On n’a aucun recul sur cette répétition rapprochée.
Le précédent article me semble démontrer que le dernier bénéfice éventuel du vaccin n’est pas avéré. Du côté des bénéfices, on ne peut compter ni l’évitement de la contamination, ni celui de la contagion. La vidéo en lien est vraiment pleine d’enseignements si vous avez 2 minutes : on y voit un député européen Néerlandais interroger la directrice de Pfizer sur le simple fait de demander s’ils savaient au moment de la commercialisation que le vaccin n’empêchait pas la transmission… Rob Roos, membre du groupe de cetre droit Conservateurs et réformistes (faudrait savoir :) !), voulait une réponse nette. Je vous laisse découvrir l’échange :
Si le lien ne fonctionne pas sur votre navigateur, voici le lien http://informations-covid.e-monsite.com/medias/files/hollandais-en-franc-ais.mp4
Ou ici, avec un peu d'emballage pas forcément bienvenu... https://www.youtube.com/watch?v=v3bIkRmx5LE
Et il ne semble pas y avoir vraiment non plus de bénéfice sensible en réduction de ces formes graves que sont les décès (voir Le vaccin en connaissance de cause (1) : efficacité vaccinale). Le propos du présent article est de mettre en balance ces bénéfices bien hypothétiques avec les risques. La troisièle livraison concernera les coûts politiques et économiques.
2. Les risques de la vaccination ARN messager
Se vacciner est un acte médical important qu’il ne faut ni critiquer a priori, ni banaliser comme si c'était une simple prise de médicament. Je le dis en tant que favorable par principe à la vaccination, alors que je suis à jour de tous mes vaccins classiques et que j’ai fait plusieurs fois dans ma vie des vaccins qui étaient pourtant simplement recommandés pour vivre en sécurité en Afrique : hépatite A, fièvre typhoïde…
Mais la vaccination ARN messager présente plusieurs particularités importantes. La répétition du geste, qui s'annonce sans fin puisqu’à présent les constructeurs reconnaissent qu’ils sont sans effet après deux mois, nous plonge dans un inconnu total. Dans l'histoire de la vaccination, jamais nos corps n'auront dû répondre à des attaques aussi répétées. Quand je parle d'attaque, je ne qualifie pas négativement le vaccin contre le Covid, je parle objectivement du processus de la vaccination. La vaccination traditionnelle introduit un corps étranger et demande à notre corps de le reconnaître, et de fabriquer des défenses pour lutter contre. Il s'agit déjà d'une attaque, même si celle-ci est fortement atténuée par le fait que le virus est soit inactivé, soit considérablement affaibli. Notre corps y répond une fois, parfois deux fois mais jamais plus ; et, en général, cela suffit pour une dizaine d'années et parfois même pour la vie entière.
Or, dans le cadre des vaccins à ARN messager, l'attaque est d'une autre nature. Le vaccin demande à notre corps via des nanoparticules lipidiques porteuses d'une instruction génétique délivrée aux cellules (l'ARN messager), de produire, à l'endroit où ces enveloppes lipidiques auront libéré les ARN messager, une réponse particulière qui consiste à produire une protéine qui est néfaste à notre corps, extrêmement néfaste même pour tout notre système sanguin : la protéine Spike. Notre corps répond et produit des anticorps neutralisant, ce qui l'amènera, lors d'une rencontre avec le virus covid en entier, à s'en défendre.
Que contiennent les deux vaccins à ARN ? Comment fonctionnent-ils ?
Ils contiennent l’ARN messager codant la protéine de surface du SARS-CoV-2 (Spike), encapsulé dans des nanoparticules (taille : 80 nm) lipidiques, associé à du sucrose, du potassium, du sodium (composition précisée ci-dessous)*. Ils ne contiennent ni adjuvant, ni métaux lourds, ni aluminium.
Lors de l’injection dans le deltoïde, l’ARNm vaccinal pénètre dans les cellules du muscle et est traduit dans le cytoplasme en protéine Spike. Cette protéine « étrangère » est ensuite exprimée à la surface des cellules et reconnue par les cellules présentatrices d’antigènes. Cela va déclencher la production d’anticorps neutralisants par les lymphocytes B, une réponse lymphocytaire T cytotoxique (permettant de détruire les cellules infectées par le SARS-CoV-2), et la génération de lymphocytes T mémoire.
L’ARNm ne peut pas entrer dans le noyau, être intégré et modifier notre génome.
Ok, il n'y a pas de risque de modifier l'ADN. Soit. Mais dans ce processus, il reste plusieurs inconnues, encore actuellement, que je vais présenter.
D'abord, on ne sait pas exactement dans quelle partie du corps la réponse consistant à produire de la protéine Spike a lieu. Théoriquement c'est dans le bras, le deltoïde. La Revue du praticien dit que la nanoparticule reste dans le muscle pour y produire la protéine Spike. La chose n’est pourtant pas totalement assurée. En effet, les nanoparticules lipidiques dans lesquelles l’ARN messager sont encapsulées mesurent 80 nm. Or, en dessous de 100 nm, elles peuvent migrer. Mes lectures sur le sujet m’ont amené à conseulter une thèse de Doctorat soutenue sur le sujet à Grenoble en 2018, par Emilie Bayon, deux ans avant les vaccins ARN messager : « Nouveau système de délivrance d’antigènes à base de nanoparticules lipidiques pour formulation vaccinale » : https://www.theses.fr/2018GREAV003.pdf
Explication du processus (p.74, « La taille des particules ») :
Bien qu’un grand nombre de vecteurs de natures différentes aient été développés, certains paramètres physico-chimiques communs ont un effet bénéfique sur les réponses immunitaires induites. C’est par exemple le cas de la taille des particules. Les premiers vecteurs proposés avaient une taille plutôt micrométrique, ce qui provoquait un dépôt au point d’injection au détriment d’une bonne circulation dans l’organisme. A l’inverse, des particules de taille nanométrique comprise entre 20 et 100 nm ont la capacité de traverser les parois du réseau lymphatique jusqu’à atteindre les ganglions. Au-delà de 100-200 nm, les particules ont tendance à demeurer au point d’injection car sont trop grosses pour pénétrer la matrice extracellulaire et circuler dans l’organisme.
On a retrouvé de la protéine Spike ailleurs que dans le bras, dans des organes comme les reins, le foie, le cœur, le cerveau, là où elle n'aurait jamais dû théoriquement se trouver. Les effets secondaires vasculaires, cardiaques, organiques, pourraient être liés à ces migrations chez certaines personnes.
Ensuite, on ne sait pas non plus pendant combien de temps la protéine Spike est produite dans notre corps : 2 jours, 3 jours, 4 jours, 10 jours, 2 mois ? Ce n'est pas du tout la même chose.
Pendant ce temps, des effets indésirables sont déjà reconnus, cette fois officiellement.
Il en va ainsi pour les troubles de la menstruation.
Ces gens existent, ils ont une identité sociale, s’expriment publiquement. Leur histoire n’a jamais été contredite. Leur vie a basculé.
Ils ne sont pas nombreux ? Voyez plus loin les chiffres de l’Agence nationale chargée de la pharmacovigilance (ANSM).
Ils sont quantité négligeable ? Pour justifier le vaccin, on dit qu’un mort est toujours un mort de trop. Que dit-on là ?
Autre effet indésirable, à présent documenté : l’augmentation de 84% du risque de décès par maladie cardiaque chez les 18-39 ans, qui a conduit l’Etat de Floride dont les services de santé ont réalisé l’étude, à suspendre la recommandation de vaccination dans cette tranche d’âge.
Ceci est le communiqué officiel de l’État de Floride :
« This analysis found that there is an 84% increase in the relative incidence of cardiac-related death among males 18-39 years old within 28 days following mRNA vaccination. With a high level of global immunity to COVID-19, the benefit of vaccination is likely outweighed by this abnormally high risk of cardiac-related death among men in this age group. Non-mRNA vaccines were not found to have these increased risks.
As such, the State Surgeon General recommends against males aged 18 to 39 from receiving mRNA COVID-19 vaccines. »
« Cette analyse a révélé une augmentation de 84 % de l'incidence relative des décès d'origine cardiaque chez les hommes âgés de 18 à 39 ans dans les 28 jours suivant la vaccination par ARNm. Avec un niveau élevé d'immunité globale contre COVID-19, le bénéfice de la vaccination est probablement dépassé par ce risque anormalement élevé de décès d'origine cardiaque chez les hommes de ce groupe d'âge. Les non-vaccinés à ARNm n'ont pas présenté ces risques accrus.
En conséquence, le State Surgeon General recommande de ne pas administrer les vaccins à ARNm COVID-19 aux hommes âgés de 18 à 39 ans ».
Quand on lit les données de l’étude, mises en lien dans le communiqué officiel, on voit que les personnes qui avaient fait le rappel avaient pourtant été écartées de l’étude. On s’en est tenu aux seules personnes décédées avec deux doses et qui n’avaient pas non plus été infectées par le Covid, de manière à écarter un possible effet dû à l’infection. Les résultats n’en sont que plus importants.
Voilà pour ce qui est des risques avérés, désormais reconnus. Ici où là.
rapporte les effets indésirables déclarés suivants (il faut cliquer sur Consultez la synthèse des résultats et des faits marquants)
C’est peu, 184 000 cas ? Mais le consensus est que 1 effet indésirable sur 10 seulement est rapporté. Et rien que là, 25 % graves cela fait 45000 personnes dont la vie a été bousculée. Voire plus. Et qui sont ces gens ?
34% sont des 30-49 ans qui ne risquaient rien ou presque en termes de formes graves, 24% des 50-64 ans. Pareil ou presque.
Et lisez un peu plus loin, après la longue liste des effets sous surveillance mais sans lien de causalité établi formellement et vous trouverez ceci.
Quand on sait que, en règle générale, 15 effets indésirables graves même non absolument établis mais suspectés suffisent à suspendre un médicament nouveau, on peut s’interroger au bout d’un an et demi d’expérience.
D’autres données devraient alarmer les services sanitaires. Ce sont ce que l’on appelle des « signaux faibles », sur lesquels il faudrait investiguer. Dans tous les pays européens, on observe une surmortalité des adultes qui ne reçoit pas d’explication. Le graphique suivant est extrait de la base de données européenne Euromomo qui enregistre la mortalité (https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps/).
Au-dessus de la ligne pointillée rouge, on est en excès de mortalité. La bande grise est la bande de fluctuation normale. Depuis le Covid, on est au-dessus et depuis le début de la vaccination, janvier 2021, on n’est jamais quasiment dans la normale. Toujours au-dessus.
On a pu penser au rôle de la canicule, mais cela ne peut jouer que pour les mois d’été. Et pas en Islande.
Quand des données d'ordinaire aussi stables que la mortalité d’une population bougent, il est patent que quelque chose se passe. Si la vaccination fonctionnait, avec 80 % des adultes vaccinés et des taux à plus de 90 % chez les personnes à risques, la mortalité aurait dû revenir à la normale en 2021, puis 2022. Or, ce n'est pas le cas du tout. Et on observe une surmortalité dans des catégories d'âge qui ne sont pas à risque du tout, en termes d'effets graves Covid.
On voit ici que les 15-44 et les 44-64 ans sont en excès de mortalité (toutes causes confondues) lors des deux premières vagues Covid (mars-avril 2020) mais qu'ils n'en redescendent pas ni en 2021, ni en 2022, alors que le vaccin a été diffusé très largement et que le variant Omicron domine depuis décembre 21. On meurt plus qu'avant. C'est un fait.
Que se passe-t-il ? Je n’en sais rien, mais le seul élément nouveau en santé publique est le vaccin généralisé. Ou alors, est-ce que le Covid aurait à ce point affaibli la population, y compris chez les "jeunes" , qu'ils mouraient d'autres causes ? Investiguons, investiguons… La moindre des choses serait de considérer ces données comme des signaux faibles de… quelque chose qui resterait à investiguer. Vous ne croyez pas ? Mais qui parle parmi les politiques et les médias de cette surmortalité ? Personne.
La dernière inconnue en termes de santé, et celle-ci est totale, concerne la manière dont notre corps va répondre à l'injonction répétée de devoir produire de la protéine Spike tous les trois ou quatre mois, si l'on veut maintenir une couverture vaccinale. Rappelons que, dans les protocoles de test des vaccins, les effets indésirables éventuels ont été examinés pour deux doses seulement. Ils ne l'ont pas été pour 3 doses, encore moins pour 4 ni pour 5 ni pour 6. Jamais dans l'histoire de la vaccination, on n’a tenté pareille expérience. Que des personnes qui ont véritablement à craindre du virus dans sa variante Omicron (70 % moins létale que Delta) aient envie de tenter l'expérience, après tout ça les regarde et on peut les comprendre. Que l'on nous encourage à nous vacciner en masse est moins compréhensible : on joue aux apprentis sorciers, y compris avec des personnes dont le système immunitaire est encore en formation : les enfants. Pour l'instant, en octobre 2022, nos gouvernements ne sont pas dans ce genre de discours : ils continuent encore à demander la vaccination ou plutôt à la conseiller pour les personnes à risques. La conseiller seulement est suffisant et j'espère qu'il en sera encore longtemps ainsi car il me semble qu’en la matière, le principe de précaution devrait s’appliquer pleinement. Pas l'obligation.
La troisième livraison sur le thème du « Vaccin en connaissance de cause » concernera le coût social et politique des vaccins. Restez à l’écoute… !