Article du 1er mai 2025
J’emprunte une partie de mon titre aux travaux sur la sociologie des riches de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot : les plus aisés, encore moins que les 1% en fait, ont un fonctionnement de mise en commun pour défendre les intérêts de leur classe/caste. Communisme…
Les classes dominées, exploitées, la France d’en bas comme disait J.-P. Raffarin, les sans-dents comme disait avec beaucoup d’élégance notre Président « socialiste » F. Hollande, les gens qui ne sont rien (Macron, 2017) n’ont plus les repères politiques pour se penser comme classe nombreuse et donc puissante et sont incapables de faire valoir ses intérêts.
Là où cela devient un problème démocratique réel, c’est quand les partis politiques censés les représenter, voire les défendre, ne produisent plus de discours politique à même d’analyser ce qu’elles vivent et de faire des propositions pour changer la donne politique. L’effondrement du parti communiste dans les années 1980-1990, l’adhésion à la politique (néo)libérale du parti socialiste ont laissé un vide politique que LFI a semblé pouvoir combler un temps (entre 2017 et 2022) et qui semble avoir été une occasion perdue. Je reviendrai sur ce dernier point dans un prochain article.
Ce que je veux montrer ici, c’est que dans cette lutte des classes réelle mais ignorée par les classes dominées, la classe dominante a conservé, elle, une très forte conscience de classe, et qu’elle en use à son profit. Le combat est dès lors inégal entre une classe dépossédée, éparpillée et sans conscience et une autre qui sait très exactement où se situent ses intérêts.
Pour comprendre la manière dont cette classe se comporte, je me reporterai aux travaux de Michet Charlot et de Monique Pinçon-Charlot, sociologues spécialistes de la très grande bourgeoisie et des inégalités : eux n’hésitent pas à parler du "communisme des riches" pour dénoncer le système par lequel les élites économiques et financières cultivent une réelle solidarité de classe et bénéficient d’un soutien massif de l’État, alors même qu’elles défendent officiellement le libéralisme et la compétition.
Avant de commencer, je vois les haussements d’épaules : « Les riches, les riches, mais de quoi tu nous parles, Bruno ? C’est pas un peu dépassé, ces notions ? ».
Voici un graphique de 2016, avant la politique de Macron que j’aborde un peu par quelques mesures encore plus favorables :
Parce que j’aime citer mes sources et permettre au lecteur de vérifier, voici le lien :
Quand je parle de riches, je suis assez magnanime. Je ne parle même pas des 0,1% de la population qui gagnent plus de 640 000 euros par an : 37 800 foyers par an.
Allez, disons que je commence avec les 0,01% de la population, ceux dont les revenus annuels sont supérieurs à 3,27 millions par an. Je vous laisse imaginer les revenus des autres, les 0,001 et les 0,0002 : ces derniers représentent 75 foyers fiscaux en France qui touchent plus de 150 millions d’euros par an : relisez bien, je ne me suis pas trompé.
Et commencez déjà par observer le graphique. Plus vous êtes à droite, moins vous contribuez proportionnellement au collectif. On pense encore que l’impôt est progressif, redistributif ? Il est où le « pognon de dingues » (Macron) qui manque à l’État ? On y revient en fin d’article.
1. Une solidarité de classe au service des ultra-riches
Contrairement à l’idéologie libérale toujours mise en avant par les membres de cette classe, qui ne rate pas une occasion de prôner la responsabilité individuelle et la concurrence, les Pinçon-Charlot expliquent que les grandes fortunes fonctionnent en réalité comme une caste soudée, pratiquant une forme de collectivisme, « communisme », interne.
- Les grandes familles, les élites économiques et politiques se transmettent richesses et réseaux, garantissant la perpétuation de leur domination.
- Elles disposent d’un accès privilégié aux instances de décision (gouvernements, conseils d’administration, organisations internationales).
- Elles utilisent des stratégies d’optimisation fiscale et de lobbying pour protéger leurs intérêts communs. Selon une étude de 2023 de l'Institut des politiques publiques (IPP), les revenus des 75 foyers français les plus riches sont proportionnellement moins imposés que ceux du reste de la population. France inter a fait un reportage sur le graphique que je vous ai donné en début d’article.
Un taux d'imposition de 26% seulement pour les plus riches
En clair, les 37.800 foyers les plus fortunés, ceux qui touchent plus de 627.000 euros par an, ont un taux d'imposition moyen de 46%. En revanche, ceux qui touchent beaucoup plus, les 0,0002% les plus riches, ne sont imposés qu'à 26% selon les estimations des auteurs de l'étude. Cela concerne 75 foyers fiscaux, dont les revenus dépassent le milliard d'euros.
L’important est que ceci est permis grâce à l’intervention de l’État dont l’impôt, de moins en moins redistributif, perpétue les inégalités. C’est le point suivant.
2. L’intervention de l’État au profit des puissants
Alors que les classes populaires et moyennes sont souvent soumises à des politiques d’austérité, les ultra-riches bénéficient d’une intervention massive de l’État en leur faveur. L’État est bien plus « providence » pour les très très hauts revenus que pour les plus pauvres :
- Baisse des impôts pour les plus riches (suppression de l’ISF, flat tax sur le capital) :
- La suppression de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) sous le mandat d’Emmanuel Macron a bénéficié aux plus riches, privant l’État d’environ 3 milliards d’euros de recettes annuelles ;
- L’introduction de la "Flat Tax" (prélèvement forfaitaire unique de 30% sur les revenus du capital) a réduit la fiscalité des plus fortunés, qui paient proportionnellement moins d'impôts que les classes moyennes.
L'État a allégé la contribution des plus riches tout en imposant aux citoyens ordinaires de compenser le manque à gagner par d'autres taxes (comme la TVA).
- Niches fiscales et évasion fiscale
- De nombreuses grandes entreprises (Google, Amazon, Apple, Facebook, etc.) profitent des paradis fiscaux et des montages financiers pour payer un impôt dérisoire par rapport à leurs bénéfices.
- En France, des dispositifs comme le CIR (Crédit Impôt Recherche : 7,6 milliards d’euros en 2024, un doublement par rapport à 2013 où il était seulement de 3,2 milliards !) permettent à des multinationales de bénéficier d'importantes exonérations fiscales sans contrôle strict de leur utilité. On s’étonne que l’État soit en déficit ?
- En France, le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi), une aide massive de 100 milliards d’euros en 5 ans, était censé favoriser l’emploi. Or, il n’a pas empêché les grandes entreprises de licencier ou d’augmenter leurs marges. Créé en 2013 et en vigueur jusqu’en 2017, sans doute trop visible en regard de sa faible rentabilité en termes de création d’emploi, il a été remplacé par un dispositif d’allègement des cotisation sociales patronales, beaucoup moins repérable mais avec le même manque à gagner sur le financement du social.
- Les scandales des Panama Papers ou des LuxLeaks ont révélé que de nombreux ultra-riches et multinationales pratiquaient une optimisation fiscale agressive avec la complaisance des États.
- Nationalisation des pertes, privatisation des profits :
Lors des crises financières comme celle de 2008, l’État est intervenu pour sauver les banques qui avaient pris des risques inconsidérés en spéculant mais les bénéfices sont restés privés une fois la situation rétablie.
- Aux États-Unis, le gouvernement a injecté plus de 700 milliards de dollars via le plan TARP (Troubled Asset Relief Program).
- En France, l’État a prêté 360 milliards d’euros aux banques et a mis en place des garanties pour éviter leur faillite. On s’étonne que l’État soit en déficit ?
- En Europe, plusieurs pays ont nationalisé des banques en difficulté, comme l'Irlande ou le Royaume-Uni (sauvetage de la Royal Bank of Scotland).
- En 2020, au début de la crise du Covid-19, l'État français a soutenu des grandes entreprises comme Air France ou Renault avec des milliards d'euros d'aides publiques. Pourtant, quelques années plus tard, ces entreprises ont supprimé des milliers d’emplois ou augmenté les dividendes versés aux actionnaires.
- Un autre exemple est celui du groupe nucléaire Areva, qui a accumulé des dettes avant d'être sauvé par une injection de 4,5 milliards d’euros d’argent public en 2017.
- L’entre-soi des classes dominantes
Le « communisme » des riches est visible à travers des formes de vie attestant leur existence comme classe consciente.
a. Cercles privés et clubs élitistes
Les ultra-riches se regroupent dans des clubs très fermés où l’entrée est strictement contrôlée : le Cercle de l’Union Interalliée à Paris (réservé aux élites politiques, économiques et aristocratiques) ; le Jockey Club ou le Travellers Club, où seuls les héritiers de grandes familles ou les grands patrons sont admis. Aux USA, le Bohemian Club, un cercle secret où se réunissent chefs d’État, grands financiers et personnalités influentes (Bill Clinton, George Bush, Elon Musk, etc.). À Davos, au Forum économique mondial, se retrouvent chaque année les dirigeants les plus riches et influents du monde, loin des citoyens ordinaires : ils donnent les grandes tendances à suivre et les médias sont leur chambre d’écho.
Davos n’est pas le seul cercle d’influence des très riches. Créé en 1954, le Groupe Bilderberg est une conférence annuelle rassemblant des personnalités influentes du monde politique, économique, médiatique et universitaire, principalement d'Europe et d'Amérique du Nord. Les discussions ne sont ni enregistrées ni publiées, ce qui alimente les spéculations sur son influence. Certains médisants – complotistes ! – y voient un cercle restreint où se dessinent des stratégies mondiales au profit des élites économiques et politiques. Plusieurs figures politiques majeures y ont participé avant d’accéder à des postes importants (Bill Clinton, Emmanuel Macron, etc.) : Bruno Lemaire y était en 2019, Gabriel Attal en 2023.
Ces clubs et conférences permettent aux élites de se retrouver entre elles, d'échanger des informations stratégiques et de renforcer leur domination sur l’économie et la politique mondiale.
b. quartiers et résidences ultra-sécurisés
Les ultra-riches vivent dans des endroits isolés du reste de la population : à Paris, c’est le Triangle d’Or (16e, 8e arrondissement, Neuilly-sur-Seine). À Londres, les quartiers de Mayfair, Knightsbridge et Kensington sont prisés par les milliardaires. Aux États-Unis, des "gated communities" (lotissements privés ultra-sécurisés) comme à Bel Air et Beverly Hills en Californie, ou à Palm Beach en Floride, garantissent un entre-soi total.
c. de l’école au mariage entre-soi
Les ultra-riches scolarisent leurs enfants dans des établissements privés et hors de prix :
- En France : Saint-Louis-de-Gonzague (Franklin), Stanislas, l’École Alsacienne.
- En Angleterre : Eton College, où ont étudié la plupart des Premiers ministres britanniques.
- Les lycées privés suisses comme l’Institut Le Rosey, où la scolarité coûte plus de 130 000 € par an. On trouve de nombreuses écoles de tourisme-hôtellerie sur la Riviera de Montreux, avec des coûts annuels ordinairement supérieurs à 80000 euros. La classe dominante du monde entier y envoie ses enfants. On achète son ticket d’entrée dans un monde professionnel de l’entre-soi. Luc Ferry, ancien ministre de l’Éducation, y a scolarisé ses deux filles : il se plaignait de sa retraite insuffisante. On comprend pourquoi.
Dès l’enfance, cette classe s’assure que ses enfants évoluent uniquement parmi les élites économiques et politiques, garantissant la perpétuation de leur domination. Naturellement, les ultra-riches privilégient les mariages entre familles du même monde, pour conserver le patrimoine et renforcer leur pouvoir. Des événements comme le Bal des Débutantes rassemblent la jeunesse dorée mondiale, facilitant la formation de couples au sein de l’élite. Les « rallyes », rien à voir avec les courses automobiles, organisés pour les adolescents et adolescentes en sont des formes régionales
- Les ultra-riches et la bunkerisation verte et dorée
Que font actuellement les ultra-riches ?
Ils prévoient que la lutte des classes et les problèmes de l’accès aux ressources essentielles vont finir par leur compliquer la vie à eux aussi. Alors, ils investissent dans des endroits préservés, loin des foules. La Patagonie, la Nouvelle-Zélande. Ils achètent des iles, c’est plus facile de s’y isoler incognito et d’être inaccessibles. Si vous voulez des exemples, prenez un peu de temps pour lire cet article de Monique Pinçon-Charlot. https://www.slate.fr/societe/bonnes-feuilles-les-riches-contre-la-planete-violence-oligarchique-chaos-climatique-monique-pincon-charlot-editions-textuel-dereglement-climat-survivalisme-milliardaires-environnement-capitalisme
C’est très documenté, on y voit ce genre d’investissement de précaution, de repli, et en même temps de parfait green washing : ces gens disent se préoccuper de la planète. En achetant des milliers d’hectares préservés, ils affichent faire œuvre utile. Green washing parfait !
4. Les réseaux d'influence et le lobbying politique
Mais le plus important est l’investissement des ultra-riches dans la fabrique de l’opinion et dans le fait qu’ils s’assurent, en démocratie, d’avoir des gouvernant qui défendent leurs intérêts. Les ultra-riches financent les campagnes électorales de politiciens qui défendront leurs intérêts. On cite souvent le soutien le Musk à Trump. Mais c’est la même chose côté démocrate : Michael Bloomberg, ancien maire de New York et fondateur de Bloomberg LP, l'un des plus grands fournisseurs mondiaux d'informations financières et de services aux investisseurs, a contribué à hauteur de 50 millions de dollars au Future Forward PAC, un comité d'action politique soutenant la candidature de Kamala Harris. Bill Gates y est allé aussi de ses 50 millions de dollars, Ce Future Forward PAC a collecté plus de 700 millions de dollars pour soutenir la campagne de Kamala Harris en 2024. Au final, une campagne à plus d’1 milliard de dollars https://www.thetimes.com/world/us-world/article/kamala-harris-campaign-spend-democrats-election-2024-p6wppv7fx?utm_source=chatgpt.com®ion=global.
Ne soyons pas surpris si les investisseurs (ceux qui soutiennent un candidat) attendent ensuite un retour sur investissement. Actuellement, ce sont les soutiens de Trump qui présentent la note : Elon Musk et ses 70 millions, Miriam Adelson, veuve du magnat des casinos Sheldon Adelson, pour 90 millions de dollars. En avril 2024, une douzaine de hauts dirigeants du secteur pétrolier, dont Mike Sabel (PDG de Venture Global LNG) et Jack Fusco (PDG de Cheniere Energy), ont assisté à un dîner de collecte de fonds au club Mar-a-Lago de Trump. Lors de cet événement, Trump leur a demandé de contribuer à hauteur d’1 milliard de dollars à sa campagne, en échange de promesses de lever certaines réglementations environnementales.
Les ultra-riches possèdent non des médias mais les médias. Retracez dans la carte ci-dessous les possessions médiatiques de Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Rodolphe Saadat, Xavier Niel, Dassault, Bettencourt. De quoi très largement façonner l’opinion publique et diffuser les deux faces de la même idéologie : pensée unique libérale en économie, pensée unique « progressiste » au plan sociétal.
Conclusion
La mise en évidence du communisme des riches, concept repris des travaux des Pinçon Charlot, permet de critiquer la vision utopique d’un capitalisme contemporain dans lequel les identités de classe ne seraient plus pertinentes.
Si, comme je l’ai montré dans l’article précédent, les classes dominées ont perdu leur conscience de classe, ce n’est pas du tout le cas de la partie supérieure de la classe qui fonctionne consciemment dans une logique de solidarité de classe assurant sa protection, aux dépens du reste de la population.
Les plus fortunés socialisent leurs risques et pertes, tout en continuant à accumuler du capital dans un cadre structuré et favorable. Le rôle des États dans ce processus doit être questionné : Emmanuel Todd parle d’élites stato-financières, parce que ceux que l’on appelait avant les « serviteurs de l’État » ont mis ce dernier au service des intérêts des plus riches : l’entrée du cabinet américain Mc Kinsey dans tous les ministères Macron en est un des plus beaux symboles. Mais le fait que Macron était un associé (un associé n’est plus un salarié : il fait partie des propriétaires de l'entreprise ou de la société de gestion. Il détient des parts (equity) dans la structure et participe aux décisions stratégiques. …) de la banque Rotschild avant de devenir Ministre des finances, puis Président en est un autre !
Quand Macron disait que l’aide sociale coûtait à l’État une « pognon de dingue », il détournait le regard des vrais bénéficiaires. Les aides massives de l’État permettent aux très riches, quelques dizaines, centaines de familles, d’échapper aux règles qu’ils imposent aux autres.
Tout ceci va bien entendu à l'encontre du discours libéral qui valorise la responsabilité individuelle et la méritocratie, alors qu'en réalité, les plus riches bénéficient d’un véritable "filet de sécurité" financé par l’argent public.
Si la lutte des classes semble morte, ce n’est pas parce que les classes n’existent plus mais parce que le combat a cessé faute de combattants. Les dominés ont quitté la partie, pensant participer par quelques miettes qui retombent au festin capitaliste ; ils n’ont plus la conscience d’être dominés et les discours politiques des partis qui devraient les défendre ne leur donnent pas les moyens de penser leur situation.
D’autre part, ces mêmes discours accentuent les clivages et tracent des lignes de partage entre les membres des classes dominées : fonctionnaires contre travailleurs du privé, travailleurs avec un contrat contre travailleurs précaires, travailleurs en emploi contre chômeurs, nationaux contre étrangers, autochtones contre migrants, classe moyenne en voie de paupérisation contre plus pauvres qu’eux.
Pour E. Todd, la bonne lutte des classes, ce serait que tous ces groupes qui coulent ensemble arrêtent de regarder vers le bas, en essayant de faire plus minable celui qui est en dessous, et se remettent à regarder vers le haut. Ils verraient alors quel est leur persécuteur réel, l’aristocratie financière. https://www.marianne.net/politique/emmanuel-todd-en-bas-l-intelligence-progresse-tout-comme-le-taux-de-cretins-diplomes-en
Il me reste à montrer encore au moins deux choses dans ce parcours politique :
- Pourquoi et comment ceux qui tentent encore en France de proposer une analyse sociale et économique sont désormais inaudibles, marginalisés ? Et donc évacués du jeu politique « normal » ? Ceci vaut pour la gauche, mais aussi pour la droite. En miroir, on observera que toute volonté de restaurer une souveraineté politique nationale, qui peut être un pas dans la remise en cause du capitalisme financier, est désormais taxé de « politique d’extrême-droite », avec le même effet : discréditation. C’est le prochain article.
- Pourquoi les discours politiques des partis qui pourraient représenter les intérêts de cette classe sont aujourd’hui plus centrés sur les questions sociétales que politiques et économiques. Pourquoi les partis dits de gauche n’en sont plus vraiment et comment ce glissement s’est-il opéré ? On observera quels effets cela a pu avoir dans l’Histoire récente, et dans la recomposition des lignes entre droite et gauche, difficiles à lire parfois. Ce sera le dernier article de la série.