Le vaccin en connaissance de cause (3) : les coûts économiques

Le 16/10/2022 0

Article du 16 octobre 2022


Le point sanitaire étant terminé, avec l’estimation de l’efficacité du vaccin et une idée de ses risques, j'aborde le troisième aspect : le coût économique, politique et social de ces vaccins, tout en espérant que le coût sanitaire (dont j’ai traité en termes d’effets secondaires) ne soit pas trop lourd par rapport aux bénéfices si légers apportés. Vous verrez que, finalement, je pense avoir assez de matière pour ne traiter que des aspects économiques. Le reste, volet 4 et peut-être 5 aussi. On verra !

On parle toujours de rapport bénéfices-risques quand on doit justifier de l’usage d’un médicament. Le bénéfice doit l’emporter sur le risque, c’est-à-dire sur les dommages potentiels pour tous, réels pour certains.

Il faudrait déjà commencer par relativiser cette notion et par ne l’appliquer qu’aux personnes qui ont un intérêt réel à recevoir un traitement : les personnes malades et très malades (dans le cadre d’un traitement) ou qui risqueraient gros à attraper une maladie (dans le cadre d’un vaccin). On voit tout de suite que le rapport bénéfice-risque est à apprécier par rapport à la dangerosité de la maladie, et de ce point de vue, il est patent que, si l’on a pu avoir des craintes légitimes au début du Covid, celles-ci ne sont plus d’actualité en termes d’effets graves avec toute la série des variants Omicron. Quels bénéfices y a-t-il à vacciner un enfant ? un adolescent ? un adulte en pleine santé ? Aucun, il n’encourt aucun risque important pour sa santé et se vacciner ne protège pas autrui. En revanche, les risques encourus sont loin d’être nuls. Pour l’immense majorité des personnes qui se sont fait vacciner, le rapport bénéfices-risques ne devrait donc même pas être invoqué. Abus de langage quand celui qui reçoit le traitement n’est pas malade et ne peut espérer aucun bénéfice, usage abusif d’une notion hors contexte.

Le camembert suivant est un peu un « fromage qui pue »… Il est construit à partir de la somme des décès déclarés par les professionnels de santé et par les familles aux USA agglomérés dans une base de données officielle, le VAERS pour « Vaccine adverse event reporting system » (https://vaers.hhs.gov/).

Camembert

Il apparaît qu’en un peu plus d’un an, les décès suspectés dus aux vaccins Covid sont aussi nombreux que ceux de tous les autres vaccins cumulés en 33 ans. Attention : le lien n’est pas confirmé, les responsabilités ne sont pas formellement établies, ce qui nécessiterait des enquêtes qui ne sont pas faites. Et si l’on peut trouver des corrélations, il est rare que l’on puisse formellement établir des causalités. Surtout sans autopsie. Ce sont donc juste des suspicions venant des médecins et des proches, compte tenu des circonstances des décès. Mais ces conditions de remontée valant pour tous les vaccins, toutes choses sont donc bien égales par ailleurs et l’on peut comparer. Combien de personnes en pleine santé qui auraient tranquillement continué leur vie sur cette moitié bleue de camembert ? Et l’on sait qu’au maximum 10% des effets sont signalés à ces bases.

Au début de la vaccination, on payait en Europe ce vaccin beaucoup moins cher. Le quotidien suisse Le Temps (article du 10 janvier 2021) https://www.letemps.ch/economie/combien-coute-un-vaccin rappelle un épisode oublié de décembre 2020, au tout début (les soulignements gras sont de mon fait).

Sans surprise, les géants pharmaceutiques ne dévoilent pas les prix de leurs vaccins au nom de la confidentialité des contrats signés avec les Etats. Il a fallu une gaffe d’Eva De Bleeker, secrétaire belge d’Etat au Budget, pour en avoir une idée. Contrat négocié collectivement par la Commission européenne, la Belgique avait commandé à fin décembre 33 millions de doses pour 279 millions d’euros. A cette date, à l’exception de celui de Pfizer, aucun autre n’avait encore obtenu l’homologation de la part de l’Agence européenne des médicaments.

Dans le détail, le gouvernement belge a payé 1,78 euro pour le vaccin d’AstraZeneca/Université d’Oxford, 8,50 euros pour Johnson&Johnson, 7,56 euros pour Sanofi/GSK, 12 euros pour Pfizer, 10 euros pour CureVac et, enfin, 18 euros pour la dose de Moderna. Embarrassées par la révélation, les entreprises n’ont pas caché leur agacement et la Commission a dû rappeler la ministre belge à l’ordre au nom de l’obligation de discrétion des contrats.

12 euros le Pfizer… On est à 19,50 maintenant, comme on le verra plus loin. C’est presque donné alors. Heureusement que la Commission européenne a su négocier et l’avoir à 15 puis à 19,50 quelques mois plus tard !

Quel est le coût de revient du vaccin ? Le Monde nous aide à y voir clair le 9 juin 2021. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/06/09/covid-19-de-la-recherche-au-flacon-comprendre-le-prix-d-un-vaccin_6083481_4355770.html

La facture des vaccins à ARN messager suscite l’ire des partisans de la libération des brevets, alors qu’une étude a montré que le prix de vente en Europe représentait quarante fois le coût de production.

Combien coûte vraiment un vaccin ? En se fondant sur une étude de l’Imperial College de Londres, le député de La France insoumise François Ruffin s’est insurgé sur Twitter : le prix de vente du vaccin Pfizer, écrit-il, est largement supérieur au coût de production. Produire une dose du vaccin Pfizer coûte 60 cents (0,50 euro), alors que l’Union européenne paie 24 dollars (19,50 euros).

Ruffin est un affreux complotiste ! Il oublie d’autres coûts. Le Monde poursuit donc avec les frais de mise en flacon (pour 0,20 euros) et cite la recherche, les essais, etc. :

Le chercheur à l’origine de l’étude à l’Imperial College, Zoltan Kis, explique au Monde : « Le prix final du vaccin va inclure d’autres éléments comme les coûts de R&D [recherche et développement], les essais cliniques, la distribution, la propriété intellectuelle et les frais juridiques, etc. Il faut aussi ajouter une marge bénéficiaire au prix de vente : en effet, certaines de ces sociétés ont investi des milliards de dollars dans le développement de la technologie de plate-forme de vaccins à ARNm au cours de la dernière décennie. »

Au final, l’article ne donne pas d’autre chiffre. Maisappelons que Pfizer a reçu plusieurs milliards de dollars d’argent public américain pour développer ce vaccin (https://www.lepoint.fr/monde/covid-19-une-pluie-de-financements-pour-les-vaccins-25-11-2020-2402761_24.php#11) : Moderna a reçu 2,5 milliards du gouvernement US, Novavax, 1,6 milliard, Pfizer, plus de 2… On peut donc enlever les frais de recherche de cette structure des coûts. Les données les plus généreuses pour les laboratoires évoquent un peu plus de deux euros la dose. Accordons-leur ce chiffre. Mais de 2, voire 3 euros à 15 puis 19,50 pour Pfizer, la culbute est considérable. Entre sept fois et dix fois le prix.

Le vaccin est un magnifique exemple de coûts qui sont assurés par le contribuable, quand les profits sont privatisés. Gagnant-gagnant ? Oui, à tous les stades de l’arnaque, mais seulement pour les industriels et pas pour les Etats qui se font plumer avant, pendant et… après car les firmes ont signé des accords avec les Etats pour se dégager de toute responsabilité juridique et financière en cas de problème dû à leur produit. Gagnant-gagnant-gagnant !

Pourquoi les doses ont-elles encore augmenté au milieu de l’année 2021 ?

Un article suisse, 2 août 2021, nous disait que c’était à cause des... variants ! https://www.24heures.ch/le-prix-des-vaccins-augmente-a-cause-des-variants-522823706643

Lutte contre le Covid-19 - Le prix des vaccins augmente à cause des variants

Les vaccins de Pfizer et Moderna livrés à l’Union européenne seront facturés plus cher en raison d’adaptations aux variants du virus, a indiqué lundi le secrétaire d’État français aux Affaires européennes.

Les entreprises pharmaceutiques Pfizer et Moderna vont augmenter le prix de leur vaccin anti-Covid livré à l’Union européenne parce qu’elles l’ont adapté aux variants, a déclaré lundi le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, confirmant une information du «Financial Times».

Clément Beaune, notre secrétaire d’Etat mentionné par l’article, est une sorte de représentant des industries pharmaceutiques :

« Il faut regarder tout cela de manière rationnelle, ne pas se faire avoir évidemment mais avoir des contrats plus exigeants, avec des produits adaptés aux variants probablement oui, pas seulement pour l’Union européenne, pour tous les acheteurs ce sera un peu plus cher», a relevé Clément Beaune sur Radio France Internationale (RFI), sans préciser le montant de la hausse.

« Des contrats plus exigeants » : c’est sûr, 4 euros de plus le Pfizer… « des produits adaptés aux variants, probablement oui » : en août 2021 ? Mais c’est seulement en octobre que ces produits arrivent. Pendant plus d’un an, on a payé 4 euros de plus le même vaccin. « ne pas se faire avoir » : vraiment ?:)

Libération, 4 août 2021, nous aidait à comprendre cette augmentation er reprenait la suite du discours commercial de Clément Beaune. https://www.liberation.fr/checknews/pourquoi-le-prix-des-vaccins-pfizer-et-moderna-va-t-il-augmenter-20210804_LOH3FC6YSRFSLHQOCSRKIGP3UI/

Pour justifier ce surcoût et la plus grande «exigence» de l’UE, il avance trois points différents : «Les doses de vaccin que l’UE est en train de négocier, ce ne sont pas les mêmes que la première génération de vaccin. On les adapte aux variants. On demande aussi que l’essentiel de la production soit sur le territoire européen. Et avec des calendriers de livraison plus précis.»

On a donc été floués : on a fini par payer 19,50 un vaccin que les Belges avaient eu à 12 et qui en coûte entre 0,8 et 2. Car il n’y a pas eu du tout d’adaptation aux variants contrairement à ce qui était annoncé. Le vaccin a continué d’être le même et les nouvelles formules arrivent seulement… Bravo les négociateurs européens ! Est-ce que le contrat a étét dénoncé a priori au motif qu'on n'avait pas livré de vaccin adapté ? Non. Que dire donc de ces "négociations" ? J'y reviendrai avec un article sur le coût politique de ce vaccin.

Les effets sur nos finances publiques sont sans surprise. En France, on ne nous a pas encore présenté la facture, mais en Suisse, dès décembre 2021, c’était annoncé : https://www.lematin.ch/story/les-prix-des-vaccins-vont-prendre-lascenseur-254478006103

Les prix des vaccins contre le Covid vont augmenter, révèle la «NZZ am Sonntag». Une dose était facturée aux caisses maladie 5 francs. L’année prochaine, ce sera cinq fois plus cher, soit 25 francs. La Confédération, qui est responsable des achats et de la distribution des fioles du sérum, a mal évalué leurs coûts auprès des fournisseurs. Elle pensait qu’elles seraient bon marché.

On voit que les Suisses, qui ne sont pas dans le panier de négociation de l’UE, ont eu encore d’autres prix que nous, et qu’ils sont passés du simple au quintuple sans sourciller. Chapeau les négociateurs ! Mais du moment que l’UE achetait au prix fort, on voit mal pourquoi Pfizer aurait continué ses prix bas. Le client avait mordu à l’hameçon, on pouvait ferrer.

Ce sont les assurés sociaux qui paieront directement.  https://www.rts.ch/info/suisse/13419318-laugmentation-moyenne-des-primes-maladie-atteindra-66-lan-prochain.html

Le Conseil fédéral a annoncé mardi les primes d'assurance maladie pour 2023, qui affichent une hausse moyenne de 6,6% par rapport à 2022. La prime moyenne atteindra 334,70 francs. Tous les cantons sont concernés par une hausse, qui varie entre +3,6% et +9,5%.

Pour le Conseil fédéral, cette hausse importante s'explique avant tout par la pandémie de Covid-19, qui a affecté le système de santé en générant des coûts directs comme les hospitalisations ou la vaccination, mais aussi indirects avec le report des interventions médicales. En 2021, les coûts de la santé ont au final augmenté de 4,5%.

En France, on a calculé le coût des seuls tests et vaccins pour 2021.

 https://www.lesechos.fr/economie-france/social/covid-les-tests-et-les-vaccins-ont-coute-plus-de-13-milliards-deuros-en-2021-1382549

Plus de 13 milliards d’euros pour une seule année. Si vous voulez savoir combien ont gagné les professionnels de santé pour participer à la vaccination, aux tests, c’est ici, site officiel, détaillé par catégorie d'agent de santé et prestation : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000044808734. Il y a aussi de l'argent à gagner donc pour tous les professionnels de santé. 320 euros la demi-journée en centre de vaccination, c'est assez intéressant. Qui a envie que le business s'arrête ? Vaccine is money. Et je ne parle même pas du coût économique et écologique des masques en plastique.

Alors qu’avant la crise Covid, le déficit de la Sécu avait été ramené à 1,5 milliard et qu’on allait à l’équilibre, la politique du vaccin et du test à tout va a porté ce déficit à 24,4 milliards en deux ans, dont plus de 19 pour la seule branche assurance-maladie. (https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/12/en-2022-le-deficit-de-la-securite-sociale-pourrait-etre-revu-a-la-baisse_6134442_823448.html)

A eux seuls, les tests PCR en France ont coûté plus de 16 milliards d’euros. (https://www.ladepeche.fr/2022/07/14/covid-19-avec-pres-de-16-milliards-deuros-de-depenses-le-budget-de-lassurance-maladie-plombe-par-les-tests-de-depistage-10435739.php). Le coût des seuls tests est colossal, sans aucun rapport avec le bénéfice rendu. En France, chaque test coûte à la sécu. Je cite une question posée en session au Sénat https://www.senat.fr/questions/base/2021/qSEQ21091791S.html

Sur le site Ameli de l'assurance maladie, il est ainsi expliqué que depuis le 1er juin 2021, le prix du test RT-PCR dans la nomenclature s'élève à 27 € soit B100. Mais toujours sur ce même site, il nous est également précisé que « le test est toujours remboursé à hauteur de 43,20 €(B160) avec des bonus et pénalités », le prix pouvant aller de 54 € à 31 €, voire 0 € lorsque les résultats sont donnés après 48 heures. Et ces prix sont recalculés tous les trimestres.

Le prix est de 27, on rembourse 43 aux pharmacies, voire 54 : le double ! On comprend que les pharmaciens ne soient pas pressés que ce business cesse. Je ne parle pas des 53 millions d'euros détournés par quelques dizaines d'officines qui ont déclarés de faux tests mais bien du coût "normal", qui se décompose en 12 milliards pour 266 millions de PCR et 4 de plus pour les 151 millions de tests antigéniques (chiffres publics, du 14 juillet 2022, donnés par https://www.ladepeche.fr/2022/07/14/covid-19-avec-pres-de-16-milliards-deuros-de-depenses-le-budget-de-lassurance-maladie-plombe-par-les-tests-de-depistage-10435739.php. Oui, je donne les détails car c'est difficile à croire.

On peut imaginer combien l'industrie pharmaceutique, au-delà de Pfizer et Moderna, a engrangé en tests Covid : 16 milliards pour la france seulement. Combien pour les USA, l'Allemagne, la Chine qui teste tous les jours, le Japon, etc. On comprend l'aubaine pour l'industrie, on mesure le gouffre pour les pays qui remboursent via un système socialisé d'assurance maladie. Nous creusons notre tombe à coup de tests, indolores ou presque. Eux ne siffleront jamais la fin de la pandémie, la chose est sûre. Mais que font nos politiques, d'ordinaire si soucieux de maîtrise des dépenses publiques ? Ils étouffent le système. L'assèchent. Détournent l'argent de l'assurance maladie de ses destinations habituelles.

Et pour quel service rendu ? Au plus fort des épidémies, les tests ont été positifs à 25%, mais au creux, ils sont tombés à moins de 2%. Une question au Sénat mentionne, au 29 août 2021, les données de Santé publique France : sur 125 408 187 tests réalisés, le taux de positivité a été de 6,2 %. 94 % des gens se font tester pour rien.

https://www.senat.fr/questions/base/2021/qSEQ21091791S.html

Tant de gens qui se font tester pour rien, c’est le résultat de la politique de la peur qui a présidé à la gestion de cette crise Covid. Gaspillage considérable. D’autant que ces tests ne sont fiables qu’à 80% au mieux et que d’aucuns discutent même de leur pertinence en raison du nombre de cycle d’amplification.

16 milliards rien qu’en tests PCR et seulement en France. Cela ne dit rien… C’est tellement énorme… Alors pour vous aider à vous faire une idée, voici quatre comparaisons :

  • L’UE, en surpayant les vaccins à Pfizer et Moderna, a acheté pour les différents pays pour 32 milliards d’euros de doses. Nos seuls tests PCR ont coûté la moitié !
  • Le coût annuel du SMUR (les unités mobiles avec médecins qui viennent vous chercher chez vous en cas de besoin urgent) est de 760 millions d'euros, 1,52 milliards sur deux ans. 10 fois moins que les tests PCR sur deux ans.
  • Le coût annuel des SAMU est de 250 millions d’euros par an, 500 millions sur deux ans. 32 fois moins que les dépenses en tests PCR sur deux ans.
  • Le coût total du système de toutes les urgences en France, tous services compris est de 3,4 milliards d’euros.

Ces chiffres viennent d’un rapport récent du Sénat français (https://www.senat.fr/rap/r16-685/r16-6857.html), pas de sites improprement dits « conspirationnistes ». Comparez ces sommes aux 16 milliards des tests. Mesurez le rapport coûts-bénéfices. Repensez à l’état déplorable de notre système hospitalier, aux exigences de « rationnalisation » de tous les services, aux fermetures des urgences cet été, dans plus de 100 SAMU la nuit, aux personnels qui désertent ces services, aux 5200 lits encore fermés en 2021. Relisez ici-même http://informations-covid.e-monsite.com/blog/le-covid-accelerateur-de-la-destruction-du-systeme-hospitalier.html. Demandez-vous si la politique de gratuité des tests (pour les vaccinés seulement !) est utile à la société ou si elle n’est pas en train de contribuer à détruire tout le système santé.

 

J’avais prévu de traiter en une seule livraison des coûts économiques, politiques et sociaux, mais je m’arrête ici. C’est comme les doses de vaccin : il faut les doser juste, ne pas trop en mettre. J’essaierai de laisser un peu de temps d’ici à la prochaine dose… Le soleil sort sur les bords du Léman !

Ajouter un commentaire

Anti-spam