Chaud devant ! Le nouveau discours de la peur

Le 15/08/2023 1

Article du 15 août 2023

 

Longtemps, j’ai vécu avec l’idée que je n’avais pas à craindre du Pouvoir, dans un État démocratique où l’on pouvait en changer, manifester sa volonté populaire, et se préserver des abus toujours tentants pour les dirigeants.

Le premier signal d’alarme véritable a été le référendum sur le Traité européen de 2005. Le peuple français avait dit non, les Pays bas aussi ainsi que l’Irlande : dans ces deux pays, on a fait revoter jusqu’à ce que le Oui s’en suive.

 

En France, Sarkozy s’est assis sur le vote des Français et a convoqué un Congrès (Sénat + Assemblée nationale) pour nous signifier que dorénavant le vrai lieu du Pouvoir serait encore plus loin du Peuple, les décisions prises par des Commissaires non élus, avec un Parlement sans pouvoir, ni de proposer ni de voter les lois. Juste là pour les examiner.  On a vu les merveilles de démocratie que cela peut donner, depuis.

Le deuxième vrai signal d’alarme a été de voir comment, en inculquant à la population une culture de la peur, on pouvait littéralement lui faire accepter n’importe quoi : s’auto-priver de sortie, porter des masques inutiles, ne plus aller en montagne ou sur les plages et  se faire vacciner trois, quatre cinq fois tout en sachant que le vaccin n’empêche ni d’être malade ni de transmettre.

Le discours de la peur pour y arriver a été savamment orchestré, je ne reviens pas sur cela.


Le problème c’est qu’il est devenu un mode de communication de nos Pouvoirs, avec le relai des médias de tous bords, maintenus en vie artificiellement à coups de subvention publiques.  Il faut se pincer pour y croire : nos impôts subventionnent des publications qui appartiennent à des milliardaires qui s’offrent gratuitement à longueur de pages et d’antenne des tribunes dont tous les discours vont à l’encontre des intérêts de tout le reste de la population, classes moyennes comprises. Laquelle population vote contre ses intérêts, totalement incapable d’analyser ce qui lui arrive, noyée par la propagande quotidienne.


Le discours de la peur n’a plus quitté les antennes et les unes depuis le Covid.  On est passé du Covid à l’Ukraine, avec en fil rouge le réchauffement climatique qui ne quittera plus les esprits. C’est la juste cause par définition, la peur suprême, celle qui concerne nos quotidiens et les générations futures.


Elle se décline sous plein d’aspects : la sècheresse, la pénurie d’eau, les incendies, les ouragans et tornades, la canicule, la montée des eaux, les maladies tropicales, les surcroits de moralité.


Entendons-nous, ne me faites pas de faux procès. Je ne suis pas plus climato-sceptique que je n’étais persuadé que le virus n’existait pas. Mais je n’ai jamais été convaincu du degré de gravité que l’on nous vendait, ni du degré d’efficacité affiché des vaccins, ni de la nécessité de nous priver de nos libertés fondamentales pour le combattre.

En matière de climat, je ne suis pas non plus complètement con. Les glaciers fondent, c’est une évidence ; les années les plus chaudes du siècle se concentrent dans les 20 dernières, les records de température sont battus un peu partout. Aucune intention de nier ces faits. C’est bon, on me fait crédit, je peux continuer ?


On peut être convaincu que le climat change et pas dans le bon sens, et refuser de se laisser entrainer dans le discours de la peur que vendent au quotidien les médias.

Un bel exemple :

 

 

Plus anxiogène, tu peux pas… Journal de gauche, cela va bien avec les sensibilités écolos.

« Et alors ? Il est où le problème, Bruno » ?


Petit exercice de presse de début août. Fin juillet pourrie, début août aussi. Les médias nous disent que les nappes phréatiques ne se rechargent pas pour autant… Admettons, je n’ai aucun moyen de vérifier et je veux bien les croire.  Mais pas question de relâcher la pression du discours de la peur sur la canicule. Canicule = morts, depuis 2003. La population le sait et a peur. Le mot va être mis à toutes les sauces.

Aussi, début août, les médias entonnent le refrain de la canicule. Tous les journaux y vont.


Huffington Post, le 5 août

https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/meteo-france-prevoit-une-montee-vertigineuse-des-temperatures-la-semaine-prochaine_221467.html


« Météo France prévoit une montée « vertigineuse » des températures la semaine prochaine »

Extraits :

 

Tout y est, les couleurs avec le rouge partout devenant cramoisi, violet, et la métaphore du « coup de chalumeau » sur la France, et les icones de feu et de petit bonhomme tout rouge qui crève de chaud. Chaud devant !

« Mais c’est mercredi qu’un pic de chaleur est attendu, dans le sud-ouest. Les températures dépasseront de 10 degrés les normales de saison, avec des pointes à plus de 40 degrés, note Guillaume Séchet, prévisionniste du site Météo villes sur Twitter. Le météorologue Anthony Grillon prévoit, lui, des températures franchissant les 35 degrés en début de semaine prochaine dans la Loire. »

Je vous laisse regarder le tweet de Séchet avec son camaïeu de rouge et brun.

Le 6 août, autre site, je prends à desseins les titres de journaux les plus improbables pour montrer que tous entonnent le même refrain, ici « Parlons Basket.com » :  https://www.parlons-basket.com/2023/08/06/en-aout-lannonce-inquietante-de-meteo-france-nous-nous-dirigeons-vers/

Et mêmes prédictions :

 

Ce qui est drôle, c’est que G. Woznica se fait reprendre par un lecteur, sur l’expression coup de chalumeau. Mais il assume : il fera 42 à l’ombre dans les Landes le 9.

Reportons-nous au 9. Météo France :

 

 

Le maximum effectivement relevé ce jour fut à 17h : à Nîmes et non dans les Landes, 35,6. C’est très chaud oui. Mais ce n’est pas un coup de chalumeau. Ce fut le pic. Le lendemain, on était redescendu à 30. Et nuits fraiches. Pas de canicule.


Mais ce n’est pas grave, l’important ce n’est pas la réalité, c’est le discours sur la réalité. Les Français auront vécu 5 ou 6 jours dans l’idée de la canicule, avec son cortège de morts possibles. Discours de la peur.

 


En haut, RMC été 2023 ; en bas, même période mais en 1998.

La sémiotique des couleurs joue son rôle, à plein.


J’habite Montpellier et ce début août est tout sauf anormalement chaud. Cela ne veut rien dire, encore une fois, sur le climat et ses évolutions, on ne parle bien que de temps ! Mais alors parlons du temps qu’il fait et non de prévisions alarmistes qui ne se vérifient pas. Mais la météo est devenue, comme le Covid en son temps, la scène des Cassandre.


On passe désormais sans arrêt d’alerte orange canicule à alerte rouge orages violents. Couleurs inquiétantes sur tout, sur nos nappes phréatiques, sur le degré de sècheresse de la terre, rien ne doit échapper au discours anxiogène.

A l’heure où j’écris les médias annoncent la canicule (sic) pour cette deuxième moitié d’août. Aura-t-elle lieu ? Possible… L’important c’est de maintenir les gens dans l’idée qu’elle est là, elle guette, comme le virus… qui revient ! Les prédictologues de tout poil sont gagnants à tous les coups : s’ils se sont trompés on aura oublié, s’ils ont raison on leur fera encore plus crédit.


Et un discours anxiogène n’étant pas toujours suffisant, revoici le Covid. On aura beaucoup parlé cette année des fêtes de Bayonne, le foyer !


https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/covid-19-le-nouveau-variant-eris-s-installe-en-france-pendant-les-vacances-d-ete-4320638


« La Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie sont les deux régions dans lesquelles le nombre de cas Covid détectés via des tests PCR en laboratoire a été le plus élevé, dans la semaine du 31 juillet au 6 août, a appris franceinfo ce vendredi auprès de Santé Publique France. Quelque

789 cas de Covid ont ainsi été détectés en Nouvelle-Aquitaine, notamment dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, indique Santé publique France, qui précise que "cette augmentation localisée sur le territoire peut s'expliquer par les Fêtes de Bayonne, du 26 au 30 juillet, dont les conditions en termes de densité de population ont pu favoriser la transmission". L'Occitanie est la deuxième région avec le plus de cas détectés en laboratoire (730) la semaine dernière, suivie de l'Île-de-France (689), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (638) et Auvergne-Rhône-Alpes (537). »


Santé Publique France lui-même dit que ces chiffres sont ceux d’une circulation faible. En effet, la Nouvelle Aquitaine, 6,1 millions d’habitants, et 789 cas en une semaine : soit 13 cas pour 100 000 habitants en une semaine, et les mêmes calculs donnent une incidence de 5,5 pour Ile de France, 12 pour Côte d’Azur et 6 pour Rhône Alpes.

Rappel : le seuil d’alerte est à 50 (180 pour la grippe)… So what ? On est obligé d’avoir encore un discours alarmiste sur le Covid pour des chiffres pareils ? Et sur le variant de variant dit Eris (apparemment tout aussi inoffensif que les autres Omicron) ? Mais on nous prépare un vaccin spécial rentrée :

https://www.lindependant.fr/2023/08/14/covid-alors-que-le-variant-eris-progresse-un-nouveau-vaccin-sera-disponible-des-la-fin-du-mois-de-septembre-11395541.php

 

Je reviens à mes moutons climatiques. Pourquoi ces discours de la peur, à présent en continu quelle que soit la saison ? Poser la question des pourquoi fait toujours passer pour complotiste… Ok. Maintenant, si vous êtes d’accord sur le fait que ces discours sont bien des discours en décalage avec le réel, ou qui l’amplifient, comment ne pas se demander à quelle logique ils obéissent ?


Hypothèse au moins raisonnable : la presse meuble et fait du sensationnalisme sans s’apercevoir des dégâts dans les esprits des gens, pas d’interrogation déontologique. Cela me va comme explication. La presse agit seule. Mais la presse a des patrons de presse qui font la ligne des journaux (voir l’affaire du JDD). La presse, ce n’est pas un truc éthéré fait par des stagiaires au mieux incompétents.

Or, pour les patrons de presse, qui vivent dans un autre monde, de profit et d’exploitation et des ressources de la Terre et des peuples, ça c’est mon explication personnelle, anti-capitaliste, il importe de faire peser sur les populations toute la culpabilité.  Culpabiliser les masses pour éviter de changer quoi que ce soit au système capitaliste. Ne rien changer au fait que les marchandises viennent d’Asie en polluant de manière déraisonnée, ne rien changer à faire du gaz et du pétrole de schiste américain et canadien. Dernier exemple en date : le premier ministre britannique vient de donner de nouveaux permis d’exploitation de pétrole et gaz. Une centaine, rien de moins !


https://www.lemonde.fr/international/article/2023/07/31/au-royaume-uni-rishi-sunak-annonce-qu-au-moins-cent-nouveaux-permis-d-exploitation-de-gaz-et-de-petrole-seront-delivres-en-mer-du-nord_6183960_3210.html


Et puis, j’ai tendance à penser que cela arrange les gouvernements qui disposent ainsi d’un nouvel instrument de contrôle des populations, à utiliser à volonté au gré de l’actualité. Interdictions de circulation, de types de véhicule, limitation du nombre des vols en avion pour les particuliers qui n’ont pas de jet privé (c’est populiste, je sais : so what ?), et l’imagination étant au pouvoir, on verra bien la suite !


Les lendemains qui chantent ne sont pas pour demain. Mais la rentrée sera chaude, les médias nous le répètent tous les jours. Dormez sans paix, braves gens !

Commentaires

  • Sprilibre

    1 Sprilibre Le 15/08/2023

    Hérissez-VOUS à PROPOS D’ ÉRIS

    C’est le nom du « nouveau » variant de la  COVID-19 détecté en France » qui causerait la « hausse des contaminations » censément en cours, selon l’OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences). C’est du moins ce que pensent celles et ceux qu’on qualifie plus ou moins à juste titre de « scientifiques ».

    La souche EG.5, surnommée Eris (car les souches Covid ont des surnoms, comme les ouragans), apparaîtrait dans 35 % des analyses effectuées sur les patients « suspects de Covid », selon le GISAID (un autre acronyme qui désigne un autre organisme qui suit la Covid). Eris toucherait aussi fortement l’Angleterre et les États-Unis depuis la dernière semaine de juillet.Honte aux médias dominants qui n’en ont pas encore parlé et mis en route la nouvelle campagne d’apeurement.

    EG.5, alias Eris, serait un sous-variant de XBB, lui-même sous-variant de Omicron, variant du SARS Cov2 (finalement vraiment né à Yuhan?) selon l’Institut supérieur de la santé italien. Bref, Eris est partout et « tout le monde » en parlerait, mais, selon Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève, il « semble plus transmissible que les variants XBB », mais « n’est pas associé à une symptomatologie ni à une virulence particulière ».

    En d’autres termes, c’est un nouveau « gros » rhume mondial.

    Eris, les bons élèves s’en souviendront, est la deuxième personne du futur de l’indicatif du verbe sum en latin, il signifie « tu seras ».

    Tu seras donc l’objet d’une propagande incessante, à la fois toujours la même et renouvelée, et comme l’été, sur la plage ou ailleurs, les gens n’ont pas trop envie qu’on les bassine avec des questions de genre, ni de racisés, et comme la pluie et la neige ont liquidé la galéjade, de la plus grosse canicule du quaternaire, dans l’ignorance du cycle des 11 000 ans et des périodes très chaudes et très froides du Moyen-âge « français » en particulier, il ne restait plus que le covid pour amuser la galerie et lancer la nouvelle campagne …… en faveur des actionnaires de Pfizer et compagnie.

    Va-t-on nous ré-imposer les masques et les pseudo-fiables tests PCR ? Allez-savoir ! Le véreux Véran est toujours en charge de notre désinformation gouvernementale et désormais l’OMS de Bill Gates est autorisée à définir et imposer « quoiqu’il en coûte » à tous les états de la planète une stratégie sanitaire unique.

    (d’après une intéressante lecture)

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