Les chiffres ne mentent pas. La Suisse les effacerait-elle ?

Le 11/11/2023 0

Article du 11 novembre 2023

 

Le 3 novembre 2023 l'Office de la santé publique suisse a publié une enquête réalisée tous les cinq ans sur la santé de la population. Cette enquête demande aux gens d’auto évaluer leur santé avec un échantillon d’environ 22 000 personnes auquel on pose une série de questions. Dans la presse, les titres ont mis l’accent sur la santé mentale des Suisses qui s’était assez fortement dégradée depuis la dernière enquête en 2017. Mais en consultant cette enquête le jour de sa sortie, j’ai pu avoir accès à un tableau assez intéressant qui demandait aux gens s’ils avaient eu une des trois maladies suivantes : infarctus, AVC, cancer. Les données, assez stupéfiantes, se résument en trois graphiques

:

Suisse graphe

Entre 2017 et 2022, pour des affections à la fois très graves et  d’ordinaire très stables dans les populations, le saut est absolument stupéfiant. Certes, c’est une enquête auto-déclarative, mais quand vous avez eu un cancer, un AVC ou un infarctus, vous vous en souvenez, en général…

Alors qu’est-ce qui a changé entre 2017 et 2022, sinon les campagnes de vaccination et la survenue de Covid ? Il n’est pas connu que le Covid soit cancérogène, ni propice aux attaques cérébrales… Mais pourquoi pas ? Ceci mériterait investigation. Sinon, une autre cause ?

Une politique de santé publique devrait interroger ces chiffres, chercher les causes. Loin de faire cela, l’Office de statistique vient de modifier ses propres données. De les effacer, même.

Voici la copie d’écran du site actuellement en ligne.

https://www.bfs.admin.ch/news/fr/2023-0115

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On n’y parle pas en Une, des cancers, AVC et infarctus. On ne parle que de l'état mental inquiétant de la jeunesse du pays. Plus troublant, cliquez sur l’onglet Tableaux et vous obtenez ceci :

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Tous les tableaux sans exception sont datés du 3 novembre, jour de la livraison de l’enquête, sauf celui sur les AVC, Cancers, et infarctus, daté du 9. Cliquons sur ce tableau :

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Voici l’explication : « Le tableau a été adapté. Les résultats de l’année 2017 ont été enlevés car ils ne sont pas comparables ». Et effectivement, quand on télécharge le fichier Excel du 9 novembre, on arrive sur un seul onglet, 2022. L’onglet 2017 a disparu.

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La version publiée le 3 novembre comportait pourtant un onglet 2017. On le voit apparaître en bas de la capture suivante.

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Note :  IC+/- veut dire que le chiffre est à prendre avec un intervalle de confiance de … Exemple, pour un % de 0,5 avec IC+/- de 0,1, le résultat est entre 0,4 et 0,6. Quand le % donné est entre parenthèses, cela signifie qu’il est trop bas pour être significatif compte tenu de cet intervalle de confiance.

Les questions entre 2017 et 2022 sont pourtant exactement les mêmes, comme on peut le voir en haut du tableau.

Ensuite, les échantillons sont, en termes de sexes, comparables :

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Les proportions par structure d’âge sont en fait un peu différentes :

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Les 3 catégories de plus de 55 ans sont, il est vrai, plus représentées que dans l’échantillon précédent. Mais ceci n’a en fait aucune influence sur la validité des données car :

  • On ne mesure pas des valeurs absolues, des nombres de cas, mais des % de population qui déclarent la maladie. Si rien n’a changé dans les données de santé des + 75 ans par exemple, il ont beau être 2150 ou 3104 ou 10000, le % de gens déclarant des cancers ne doit pas changer.
  • Tous les sous-groupes d’âge ont plus de 2000 personnes et la représentativité statistique de chaque sous-groupe est donc parfaitement assurée.

On peut donc examiner les résultats, qui sont statistiquement comparables. Les écarts de pourcentages entre 2017 et 2022 varient dans proportions considérables. J’ai mis en rouge les  éléments les plus alarmants.

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Ils concernent, infarctus mis à part, toutes les catégories d’âge.

L’explosion des cas de cancers est notable, y compris chez les jeunes. On multiplie par 4 dans toutes les classes d’âge, indistinctement.

Idem pour les attaques cérébrales entre multiplication par 3 chez les plus jeunes (on reste certes dans la marge statistique d’erreur, donc… bénéfice du doute), mais c’est à nouveau un ratio x 4 partout. Parfois de x 6, comme pour les infarctus chez les + de 75 ans.

Je suis retourné à la source, l’enquête 2017 publiée par l’Office suisse de la statistique. Que croyez-vous qu’on y lise ? Ce volet de l’enquête n’y figure tout simplement pas, ou plus. Je doute qu’il n’ait pas alors été publié mais je n’ai pas le moyen de le vérifier. Toutefois si la question a été posée en 2017, les données ont dû être publiées… Sinon pourquoi les avoir posées ? Mais on ne les voit pas (plus ?) dans le site de l’enquête 2017 :  ont-elles été évacuées ?

https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/catalogues-banques-donnees.gnpdetail.2018-0361.html

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Conclusion :

Il est très surprenant que la possibilité de comparer des données entre 2017 et 2022 n'ait été supprimée que pour ce tableau. Il s’agit du seul tableau pour lequel il est dit que les résultats ne sont pas comparables. Mais l'Office suisse de la statistique ne donne aucune explication de ce fait : c’est pourtant la même question posée,  la même taille de l’échantillon et des sous-groupes qui ont tous des tailles suffisantes pour en tirer des conclusions. Facteur aggravant donc : pourquoi serait-ce le seul point de vue à être dans ce cas ? Pourquoi alors que ce sont les mêmes échantillons pour les autres questions, les résultats de celui-là seraient-ils les seuls à être non comparables ? Mon ami Pierre-Antoine qui enseigne la statistique quand il ne partage pas la grillade avec moi, cherchait en vain avec moi une explication. Certes, c’était après la grillade… Dans son cas, je peux comprendre son peu de discernement : il en avait repris. Mais les statisticiens de l’OFSP… comment expliquer ? Un excès de fondue qui leur aurait fait publier des statistiques le 3 novembre pour les rétracter le 9, une fois la digestion achevée ? Si vous y voyez plus clair que moi, je suis preneur, en commentaires !

Par chance, par hasard en fait, j’avais gardé sur mon téléphone le fichier Excel du 3 novembre, désormais collector comme on dit. Celui avec les deux onglets, 2017 et 2022. Sinon, plus aucune trace. On efface, on biffe, on raye. Hier, dans d’autres pays, c'étaient des visages sur les photos, des noms sur des listes. Aujourd’hui, des chiffres.

En 2021, en 2022, tous les services de santé publique qui publiaient les statuts des malades et des décès à l’hôpital en référence avec le statut vaccinal ont cessé  progressivement de le faire : le Canada, puis l’Ecosse, puis la Belgique, puis la France, puis l’Australie… On ne trouve plus du tout ces données depuis bien avant qu’on ait abandonné les tests systématiques. Ils allaient à l'encontre du narratif "Le vaccin protège des formes graves". J’ai écrit sur cela.

En France, en dépit des demandes répétées de Pierre Chaillot et de Laurent Toubiana, il est impossible d’obtenir le statut des décès toutes causes confondues par statut vaccinal. La réponse officielle est qu’il faudrait engager quelqu’un au moins deux semaines à plein temps pour les produire. Ne riez pas, c’est vrai.

La Grande-Bretagne produit encore ces données. Voir mon blog https://informations-covid.e-monsite.com/blog/affirmations-peremptoires-et-place-du-questionnement-ou-en-est-on-entre-vaccines-et-non-vaccines-2.html. Il n’est pas sûr qu’ils continuent.

On déplore souvent que le complotisme se nourrisse de l’ombre. Je fais partie des gens qui défendent cette idée. Il faut de la lumière !

En France, 53800 morts en excès en 2022. L’INSEE recense, mais n’en dit rien. Les politiques non plus. Dans le cas qui nous occupe, je constate que l’ombre est le fait de ceux qui nous gouvernent. Une information est publiée, puis rétractée 6 jours après. Impossible de la reconstituer sans le fichier qui n’aura été disponible qu’une brève durée : et aucune explication sur le pourquoi.

J’espère que des citoyens suisses vont interpeler leurs autorités politiques avec cette simple question. J'ai, de mon côté, interrogé les techniciens du site statistique, en attendant !

 

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