Moi Président

Le 19/05/2022 0

Article du 6 novembre 21

On connait le refrain. Mais il faut l’entonner aussi. On me dit parfois, d’accord, tu causes, tu causes… mais tu ferais quoi toi ? A la place de Macron ? Hein ?

C’est pas parce que je suis pas Président que cela doit me dédouaner d’essayer de construire aussi une réponse cohérente et de sortir de la critique.

J’ai même l’impression qu’il y a urgence à proposer une alternative car la surenchère d’exclusion s’accélère. Russia Today fait un petit tour des… tours de vis https://francais.rt.com/international/92095-covid-19-mesures-contre-non-vaccines-se-multiplient-travers-monde

Ce n’est plus seulement le passe sanitaire qui est exigé pour l’accès à la vie sociale, c’est maintenant carrément la vaccination – pourtant officiellement non obligatoire dans la population générale.

1. Le contexte actuel

En France, l'obligation vaccinale contre le Covid-19 est entrée en vigueur le 15 septembre pour 2,7 millions de professionnels du secteur de la santé. Parmi ces derniers, ceux qui n'ont toujours pas reçu au moins une dose d'un vaccin contre le Covid-19 ne peuvent plus travailler. Et on va voir à quelle sauce les non-vaccinés vont être mangés mardi soir par le Président.

Le gouvernement hongrois a été plus loin encore en ouvrant la voie à la vaccination obligatoire de tous les salariés, y compris les fonctionnaires. «Les entreprises peuvent désormais exiger la vaccination du personnel», a annoncé lors d'une conférence de presse Gergely Gulyas, chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban. Les réfractaires devront «être placés en congé sans solde et pourront être licenciés au bout d'un an» et le gouvernement, «en tant qu'employeur», va lui-même donner l'exemple, a-t-il précisé, invitant les autorités locales à en faire de même.

En Allemagne, le célèbre marché de Weihnachtszauber à Gendarmenmarkt a confirmé que seules les personnes vaccinées de plus de 12 ans ou celles fournissant un certificat de rémission du Covid-19 seront autorisées à entrer. En Allemagne toujours, toutes les personnes placées en quarantaine étaient jusqu'à présent indemnisées pour compenser leur perte de revenus. Cependant, à partir du 1er novembre, les salaires des personnes non-vaccinées contre le Covid-19 ne seront plus pris en charge.

Dans ce concours des inégalités entre citoyens, la palme revient à l’Autriche : si le nombre de patients atteints du Covid-19 dans les unités de soins intensifs s'élève à 500 (soit 25% de la capacité totale des unités de soins intensifs du pays), l'entrée dans des lieux tels que les restaurants et les hôtels sera limitée aux personnes vaccinées ou guéries de la maladie. Si ce nombre s'élève à 600 (soit un tiers de la capacité totale des unités de soins intensifs), le gouvernement prévoit d'imposer un confinement aux personnes non-vaccinées, qui ne seraient plus autorisées à quitter leur domicile que pour des raisons spécifiques.

Tout cela dans un contexte savamment orchestré de discours de la peur totalement en décalage avec la réalité. Il y a quelques jours, c’était le délégué Europ de l’OMS Hans Kluge qui craint dans un discours proprement délirant annonçait 500 000 morts d’ici février en Europe. Prenons les paris. Je suis sûr de gagner. En attendant, c’est le genre de discours qui permet aux gouvernements de nous enfermer encore un peu plus.

Quelle est la réalité ?

On la voit ce matin dans un article bien paniquant : https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/cartes-pays-tranches-d-age-vaccination-qui-est-concerne-par-le-rebond-du-covid-19-en-europe-c947e2be-3e4e-11ec-b567-f76c2a8a24ee

On lit dans le chapeau : « Dans plusieurs pays européens, l’épidémie de Covid-19 a battu des records ces derniers jours. » Je vous épargne les détails : voici juste quelques cartes,

Nouveau rebond épidémique en Europe

Nombre de cas pour 1 million de personnes lissé sur 14 joursEurope 2

Europe 3

 

NB : on calcule toujours l’incidence pour 100 000 habitants et par semaine. Ici les cartes sont par million et pour deux semaines. Les chiffres sont donc à diviser par 20 pour comparer avec les courbes habituelles. C’est loin d’être un détail quand on veut effrayer.

Et même là, on a du mal…

Les chiffres viennent de l’OMS. Rien à redire.  Juste que :

- les courbes commencent en septembre, au creux du creux de l’incidence et donc remontent parfois… mais de très très bas…

- qu’elles sont loin de remonter partout : France ? Espagne ? Portugal ? Mêmes courbes en baisse dans des pays avec passe (France) et sans passe (Portugal, Espagne).

- que si on ne panique pas, même sans passe, cela ne grimpe pas, fluctue (Royaume-Uni), redescend sans passe.

- que les pays que l’on décrit comme relevant de la catastrophe ne sont en réalité pas hauts en incidence (Russie) et qu’il faudrait s’interroger sur l’état des systèmes de santé.

- que ces courbes enfin, ne montrent que les cas positifs covid, mais que les courbes des hospitalisations et des décès décrochent de l’incidence : si elles montent, ce sera peu.

En France, c’est même toutes les courbes qui restent basses.

Europe 4

On est plus bas qu’en août qui était déjà …. Très bas ! Alors par rapport à décembre 20 ou mars 19…

Mais peu importe, les discours de la peur ont repris, l’état de vigilance sanitaire est voté par le Parlement. Macron va parler et un nouveau tour de vis est annoncé. Et les citoyens sont prêts à obéri car on leur aprle de 5e vague. Mais il n’y a pas eu de 4e ! et la 5e, la voici en courbes !

On va soumettre tous les citoyens, vaccinés et non vaccinés, à devoir se plier à des contrôles et des interdictions quotidiens, jusqu’en août 2021. Et des personnes qui ne sont pas vaccinées mais pas non plus malades sont interdites de mouvement, de vie sociale par le simple fait de décisions administratives. Elles n’ont commis aucun délit, enfreint aucune loi. Fait l’objet d’aucune peine judiciaire. Elles sont juste administrativement privées de droits. « Les hommes naissent libres et égaux en droit. » RIP.

Le contexte étant posé, maintenant, quelle politique est-ce que je ferais si j’étais président ?

2. Moi, Président…

Ce n’est pas juste l’extension de ce que je ferais pour moi. Cela passe par des mesures à destination des individus, par des éléments de politique sanitaire, et par des considérations de politique générale.

Ce n’est pas simplement l’extension d’un geste individuel à une dimension communautaire ; en effet, il s’agit là de planifier des ressources et de mettre en place une politique collective, politique à la fois de santé et de libertés publiques.

La première des choses que je ferais, c’est de supprimer tout de suite le passe sanitaire, car il s’agit d’une mesure qui a des effets très négatifs sur le corps social et sur le fonctionnement démocratique du pays. En revanche du point de vue sanitaire, il n’apporte aucun bénéfice, et peut même donner à certains de fausses illusions de sécurité en passant se retrouver entre vaccinés et donc entre personnes « sûres ».

Donc, exit le passe sanitaire et mise en place d’une politique seulement sanitaire et non pas d’une politique restrictive des libertés.

La politique que je mènerais prendrait en compte bien entendu l’actualité vaccinale, mais aussi thérapeutique et le pourcentage actuel de vaccination de la population française ; et elle ferait crédit aux fabricants de vaccins sur le fait que leur vaccin accorde une relative protection, même limitée dans le temps.

Le premier principe que je rétablirais, c’est celui du libre consentement éclairé des personnes, avec le respect de l’intégrité de leur corps et le respect de décisions qui touchent à leur santé. Je miserais absolument tout sur la responsabilité individuelle en cessant d’infantiliser les citoyens, une infantilisation dont l’un des visages est la politique répressive. Un enfant ne comprend pas, et s’il ne comprend pas il faut donc le punir. Je cesserais aussi de culpabiliser les non vaccinés avec des discours accusateurs. Dans le même temps, je cesserais de tenir des discours faux sur l’intérêt de la vaccination car ils sont contre-productifs : un des exemples de ses discours faux, qui a été le principal moteur de la vaccination forcée, a été celui de l’immunité collective. À part pour la tuberculose qui est une maladie respiratoire à bacilles, aucune autre maladie respiratoire ne peut être éradiquée par un vaccin car ce sont des maladies à virus, et à virus à fort potentiel de mutation. C’est la raison pour laquelle chaque année, il faut un nouveau vaccin pour la grippe. Il est facile de voir dans ce contexte que le maintien du passer sanitaire pour passer de 92 % des adultes vaccinale à 100% ne sert quasiment à rien. Même à 100%, pas d’immunité collective... Le virus peut donner naissance à de nouveaux variants, que ce soit dans la population non vaccinée ou dans la population vaccinée, et même dans la population animale car on sait qu’il y a de puissants réservoirs animaux du coronavirus. Cela ne sert à rien parce que quand on sera à 100%, un nouveau variant saisonnier viendra rebattre les cartes et nécessiter un nouveau vaccin. Pour gagner quelques pourcentages, entre 8 et 9 % des adultes, et éviter certes quelques hospitalisations, on va maintenir pendant des mois un discours accusatoire, coercitif, anxiogène, pour une partie de la population qui a décidé qu’elle n’était pas convaincue ou concernée par ce vaccin. Après tout, chaque année à peu près 20 000 personnes meurent de la grippe en France, parfois plus selon les années et finalement, on se demande bien pourquoi ils ne font pas vacciner tous les ans toute la population également. C’est une logique qui est sans fin pour un vaccin encore une fois qui n’a qu’une efficacité saisonnière.

Ce volet de la politique vaccinal prendrait en compte les données scientifiques en matière de vaccins, ce que l’on a appris quand même après un an et demi de crise sanitaire : et d’abord l’idée que les variants ont une vie propre, des cycles avec des piques très rapides et des retombées tout aussi rapides et on a pu observer ces retombées dans tous les pays du monde à peu près en même temps, qu’il y ait confinement ou non. Et sur la conjoncture actuelle, les données concernant le variant indien montrent que celui-ci est en fin de cycle et qu’une fois qu’on fait le bilan, il est le variant qui a le plus faible taux de mortalité, 1,05 je crois contre presque quatre pour le variant marseillais : ce sont des chiffres donnés par le professeur Raoult dans une de ses livraisons, non basé sur des projections contrairement à ce que fait Pasteur mais sur les dizaines de milliers de patients qui sont passés par l’IHU et qui parfois ont été guéris et parfois sont morts, y compris avec le protocole du professeur Raoult.  Mais, et c’est quelque chose sur lequel je reviendrai, la politique en France a été trop peu dictée par la prise en compte des réalités scientifiques. Le dit « Conseil scientifique », pour les confinements et pour le passe, s’est le plus souvent appuyé sur des études épidémiologiques du type de celle de Pasteur, qui ne sont pas des études cliniques reposant sur des faits réels et des études de cohortes, mais des projections de mathématiciens non soumises à évaluation des pairs, même pas publiées et qui ont toujours été complètement fausses. Mais trop tard, le mal était fait.

C’est sur ce principe, prendre en compte des faits qui sont maintenant avérés avec l’expérience d’un an et demi, que je traiterais de la question de certains gestes barrières et notamment du masque. Il y a un très large consensus, pour ne pas dire une unanimité autour du fait qu’il n’y a pas de contamination en extérieur. Dès lors, toutes les mesures de distanciation à l’extérieur semblent vraiment non fondées en termes scientifiques et on se demande pourquoi on continue à les appliquer alors qu’elles ne reposent sur rien d’autre que sur des symboles. Mais ce sont des symboles coûteux de soumission à des dispositions qui dès lors sont arbitraires. Donc sur ses principes, il faudrait libérer les interactions en extérieur, et pas de masque. Du reste les manifestations très nombreuses qui ont eu lieu tous les samedis depuis mi-août avec des gens très serrés dans des manifs et qui gueulent, suffisent à montrer qu’il n’y a eu aucun cluster dans ces circonstances. Je guettais les articles de presse qui en feraient leurs choux gras, trop heureux : il n’y en a eu aucun.

Sur le masque à l’intérieur, on a peu de certitudes sur son utilité. Je dirais qu’en période de faible circulation, l’enlever pourrait être préférable : le risque zéro n’existe pas et il faut surtout savoir si le vaccin sert réellement à quelque chose. Si oui, alors enlevons-le le plus souvent, car on est protégé des formes graves ce qui est bien l’essentiel, non ? Ou alors il faut dire clairement que le zéro covid est l’objectif mais pour cela, il faudra prendre des mesures encore plus draconiennes.

Donc, et c’est mon autre principe de base avec le fait de ne mettre en place des mesures que quand elles sont avérées, dès qu’on peut libérer on libère. On ne maintient pas indéfiniment des dispositifs très liberticides juste par peur que quelque chose ne réapparaisse car ceci est un principe sans fin, une logique de la peur imparable et mortifère.

Ceci étant posé, que faire encore en matière de vaccins ? Je pense que si l’on veut limiter les effets sur le système de santé, limiter les cas très graves, il faut continuer à s’assurer cas par cas que les personnes à risque non vaccinées ont bien eu l’opportunité de le faire et qu’elle n’en n’ont pas été empêchées parce qu’elles ne pouvaient pas se déplacer, parce qu’elle n’avaient pas Internet, parce qu’elles n’avaient pas de médecin traitant, etc. Ceci est apparemment un des éléments de la politique mise en place par le gouvernement et c’est bien. Ensuite, c’est de la responsabilité de ces personnes de le faire ou non, comme c’est de la responsabilité des fumeurs d’arrêter ou non, et que je sache on ne met pas le couteau sous la gorge aux fumeurs alors que le cancer du poumon dû au tabagisme coûte une fortune chaque année à la sécurité sociale française.

Toujours sur le vaccin, mais maintenant au plan international. Ma position a toujours été que les vaccins ont été payés par des investissements publics et que les profits absolument scandaleux, cf. augmentation de 25 % du prix du Pfizer cette année, sont privatisés et que donc ses vaccins doivent être rendus au domaine public pour une production à juste coût.

Ce sera déjà ça d’économisé pour les systèmes de santé nationaux. Et cela fera gagner de l’argent à des industries nationales.

Mon point de vue sur la nécessité de vacciner l’ensemble des pays du monde est en train de changer mais c’est peut-être discutable, peut-être n’ai-je pas assez de données. Mais enfin quand on y réfléchit, et quand on voit ce qu’un de mes collègues universitaires venu du Cameroun, Gaston nous raconte de la situation Covid au pays, on peut réfléchir sur la nécessité de vacciner tous les Camerounais. Pourquoi au fond le faire ? Ils ont peu de personnes âgées et visiblement dans leur vie quotidienne le Covid ne fait pas de ravages, passe inaperçu : cela se verrait très très vite dans des hôpitaux absolument surchargés de malades et on verrait facilement les images à la télévision, toujours friande de ce genre de clichés. On a vu ce que cela donnait avec les épidémies de sida en Afrique et ses cortèges d’orphelins, les épidémies Ebola en Afrique avec des systèmes hospitaliers déjà démunis au quotidien et là totalement à bout de souffle. Or rien de tout cela, absolument rien et l’Afrique subsaharienne semble être un continent peu impacté. Alors oui, pourquoi les vacciner ? On peut répondre que c’est pour empêcher l’arrivée de nouveaux variants, mais en même temps qu’on le dit, on se rend bien compte du gouffre sans fin que va représenter la vaccination de milliards de deux personnes, surtout avec le renouvellement des doses etc. et de toute manière, le virus continue à circuler dans les populations vaccinées. Même en admettant que ce soit moins, un variant peut toujours y apparaître et il n’est pas impossible aussi que la pression vaccinale joue un rôle dans la sélection de nouveaux variants. Et puis, il y a des réservoirs animaux. Donc, ce n’est pas un argument totalement satisfaisant, et en plus il consiste à dire au fond « vaccinons les jeunes Africains en bonne santé pour que les vieux Européens ne subissent pas de nouvelles formes graves ». En quelque sorte, c’est un peu la même chose que quand on dit en France « Vaccinons les enfants pour protéger les vieux, même si les enfants eux non aucun bénéfice individuel ». Aussi, je commence à être un peu circonspect avec l’idée de vacciner absolument toute la population mondiale et je me demande si ce n’est pas là en fin de compte surtout une occasion de créer de nouveaux marchés pour des populations qui aujourd’hui se passent très bien du vaccin dans leur immense majorité.

Au plan de la circulation internationale des personnes, l’option prise par l’Espagne qui demande de remplir un questionnaire santé avant l’arrivée sur le territoire, lequel aboutit à la délivrance d’un QR code utilisable seulement pour le passage de la frontière mais plus ensuite, est intéressante dans les périodes de forte circulation d’un nouveau variant. Mais ce type de QR code reste radicalement différent du passe sanitaire. Le premier est à destination des personnes qui veulent entrer dans le pays, et après tout on a le droit sinon peut-être le devoir de contrôler les frontières en cas d’épidémie, le second est un instrument de contrôle de ses propres citoyens, dans les actes de la vie quotidienne.

Quoi faire ensuite, en dehors des gestes barrières et du vaccin ? Eh bien, il faut absolument travailler à la mise en place de thérapies, car on sait que le vaccin aura toujours un temps de retard sur les virus. Dès qu’il y aura une mutation décisive, et que les vaccins actuels ne fonctionneront pas ou moins bien, c’est déjà le cas pour le delta, Il faudra attendre les nouvelles mises à mise au point ou découvertes et en attendant, on sera toujours aussi embêtés. Alors si gouverner c’est prévoir, il faut absolument tester toutes les molécules possibles qui existent déjà et qui ne sont pas chères parce qu’elles sont dans le domaine public, et dont on connaît depuis longtemps tous les effets indésirables, et qui ont potentiellement un spectre assez large sur ce type de virus. Or, ceci n’a pas du tout été fait ni en France ni dans d’autres pays. Certains pays ont effectivement utilisé des molécules et semble-t-il avec des résultats, mais il n’y a pas eu assez d’études faite sur ces populations en fonction de divers dosages. Le cas est absolument évident pour l’ivermectine et pour hydroxychloroquine pour lesquelles en France, les essais quand ils ont été faits ne respectaient absolument pas les indications du protocole donné par Raoult : on donnait le médicament beaucoup trop tard, ou on le donnait à des doses qui n’étaient pas celle recommandé, ou en le donnait sans l’associer à l’azithromycine. Il a donc été très simple de dire que cela ne fonctionnait pas. Non seulement alors qu’on avait beaucoup de patients qu’on ne savait pas traiter, on n’a pas testé de manière systématique des molécules qui existaient et qui étaient sans effet secondaires, ce que l’on savait parler les millions ou les milliards de patients qui les avaient utilisées dans le passé, mais en plus on a déclaré que ces molécules étaient dangereuses pour la santé. Pour l’ivermectine, c’est parti d’un patient américain qui tout seul en automédication a pris des doses données pour les chevaux et qui en est mort. Mais depuis 70 ans, les sociétés de cardiologie non jamais attirer l’attention sur des risques cardiaques liés à la prise de ce médicament, c’est venu juste cette année, depuis un cas aux USA. Et non seulement, on n’a pas testé des médicaments déjà connus mais on a interdit aux médecins de prescrire ces molécules, alors que la liberté de prescription fait partie du cœur de leur métier de personnes formées et responsables :  le fait est absolument avéré, il y a eu des instructions du ministère de la santé des différentes agences régionales de santé pour ne pas prescrire. Donc, pour ce qui est des thérapies, je résume : faire des tests tant qu’il y a encore assez de malades pour suivre des cohortes selon différents protocoles utilisant différentes molécules déjà connues et ne pas attendre seulement les remèdes miracle des sociétés du big Pharma qui vont être vendus extrêmement chers alors que, par exemple, on commence à savoir que le médicament de Pfizer est en train de mettre au point reprend… le même principe de blocage du virus que… l’ivermectine ! Si les laboratoires mettent au point de nouvelles molécules, tant mieux, mais il faudra encore de longues périodes de test et cela risque de retarder encore les prises en charge. Merck est déjà sur les rangs, Pfizer aussi. On aura plus vite mis sur le marché les nouvelles molécules, coûteuses, que fini de tester les anciennes, sans effets indésirables connus. Etonnant, non ? Mais si la mise au point de nouveaux médicaments permet de sortir du tout ou rien, du « le vaccin ou le confinement », « le vaccin ou la mort », je ne vais pas faire la fine bouche…

Concernant maintenant le point de vue plus politique, celui de la politique générale de santé, il faut absolument revoir la politique de l’hôpital public et créer de nouvelles capacités d’accueil. Il est inutile de parler du coût car cela coûtera effectivement quelques milliards d’euros mais ce ne sera toujours rien par rapport aux centaines de milliards qui ont été perdus pendant ces deux années par l’économie française et mondiale. Tout d’un coup, on a eu de l’argent là où rien n’était possible auparavant. Le système de santé a un coût, mais un système de santé déficient a un coût infiniment supérieur, on vient d’en avoir l’illustration. Depuis 2000, c’est 100000 lits d’hôpital qui ont été supprimés en France, il en reste un peu moins de 400000 : on a perdu 20 % des capacités. Cela ne s’est pas fait sans dommages sur la qualité des soins et sur les conditions de travail. Arrêter de concevoir la politique de santé en termes de coût et la concevoir comme un investissement. Donc on arrête de fermer des lits, on rouvre des lits, mais aussi on rouvre des hôpitaux dans les endroits où ils ont été fermés, on augmente les salaires de tous les soignants qui travaillent dans le secteur public et qui sont paupérisés (et on augmente tous les employés du secteur public qui connaissent les mêmes politiques depuis des années et dont le pouvoir d’achat ne cesse de baisser) et on crée des conditions pour rendre ces métiers attractifs : plus de personnel, stop aux cadences infernales, de bons salaires et on verra si l’hôpital est toujours en tension. Si on ne fait pas cela, dès le prochain virus, on repart de la même manière.

Réformer oui, qui dirait le contraire (à part Macron et Véran préciséement), mais l’urgence ce sont des lits de réanimation pour les cas graves et cela prend du temps : oui et non. Oui, ce qui prend du temps c’est de former des réanimateurs anesthésistes, oui cela prend bien entendu 12 ans. Mais ce ne sont pas eux qui sont toujours en première ligne, et avant cela il y a beaucoup d’autres choses à faire et tout de suite. Alors que faire juste maintenant pour ce qui est de la prise en charge des cas graves avec l’état actuel des capacités de réanimation ? Déjà il faut faire un travail sémantique : toutes les personnes qui sont en soins intensifs ne sont pas du tout en réanimation. Cela ne concerne que les cas très graves, mais on entretient là-dessus un flou très discutable. Ils sont en service de soins intensifs, là où l’on trouve aussi de la réanimation et les plus graves passent de l’un à l’autre, puis meurent. Mais une très large partie ne relève pas du tout de cette problématique et a besoin de traitement de type oxygénothérapie, et pas forcément d’intubation et pas forcément dans des situations de coma, artificiel ou non.

Sur cela, il faut voir différents reportages faits par les médias mainstream parfois parce qu’ils sont bien obligés d’informer de temps en temps. 

https://youtu.be/4IXTDwLg5Kk

https://www.franceinter.fr/emissions/le-zoom-de-la-redaction/le-zoom-de-la-redaction-22-avril-2021

https://www.dailymotion.com/video/x80i6ky

https://www.leparisien.fr/essonne-91/covid-19-a-l-hopital-de-corbeil-essonnes-l-oxygenotherapie-sauve-des-vies-18-11-2020-8409048.php

Au passage, si on traite précocement les patients, ils n’arriveront peut-être déjà plus dans ces lieux de manière aussi massive. Et donc précisément, pour ce qui est des soins intensifs avec de l’aide à l’apport d’oxygène, on n’est pas obligé de réduire le problème à celui du recrutement de médecins réanimateurs formés en 12 ans. On peut former des infirmières et des infirmiers déjà en poste ou en trois ans aux gestes de ce type de poste, et on peut équiper assez vite des postes. Voilà pour le court terme. Ensuite sur le long terme, sans doute faut-il plus de médecins réanimateurs anesthésistes (et il faut aussi plus d’ophtalmo, de dentistes, de cardio) : or, pour mémoire, dans les derniers concours d’internat en France leur nombre a encore baissé.

Voilà donc pour la partie sanitaire et pour la partie politique de santé. Reste la partie politique générale. Il est urgent de sortir de l’état d’urgence et de ne réserver celui-ci qu’aux situations qui correspondent réellement à des urgences. Une urgence de quelques jours ou de quelques semaines, ça se comprend : une urgence d’un an et demi, cela s’apparente pour moi à de la manipulation, ou à de l’imprévision, et dans les deux cas c’est coupable. Actuellement, on est dans de la manipulation, car les chiffres montrent qu’il n’y a plus du tout d’urgence sanitaire et pourtant, l’urgence politique se maintient. Sortie donc de l’état d’urgence et rénovation de la vie démocratique en France et à l’étranger, partout où elle a été mise à mal. Cela signifie que toutes ces décisions qui touchent nos vies au quotidien, qui touchent nos libertés, doivent être débattues, et pendant ces débats, les citoyens auront le temps de s’informer et les partis auront le devoir d’informer et tant pis pour ceux qui ne le feront pas et qui ne seront pas à la hauteur des enjeux démocratique de leur pays. Cela signifie aussi que le Conseil constitutionnel en France jouerait véritablement son rôle de garant : il se prononcerait sur le fond, sur la constitutionnalité des mesures prises et non sur leur caractère circonstanciel, ce qui a toujours été fait depuis le début de la crise. Le passe a été validé une première fois par le Conseil constitutionnel parce qu’il ne « s’imposait pas dans la vie quotidienne » ; puis parce qu’il s’était imposé dans la vie quotidienne mais… seulement pour un temps restreint. Il y a fort à prévoir qu’il ne lèvera même pas un cil pour la prolongation pendant dix mois de plus.

Toujours du point de vue de la politique générale, il faut que notre gouvernement français interroge les organes internationaux qui servent de caution aux politiques de santé, notamment l’Agence européenne du médicament, improprement appelé « régulateur de santé européen » alors qu’il est financé à 86 % par l’industrie pharmaceutique. Toujours dans le même ordre d’idée, il faut en finir avec les politiques de consultance extrêmement coûteuses pour le gouvernement : c’est, pour le peuple français, des millions d’euros chaque mois distribués à des cabinets américains pour faire quoi ? La liaison entre des agences de français de santé françaises ! Ces mêmes cabinets qui sont payés dans d’autres dossiers par l’industrie pharmaceutique. Il faut donc reconquérir une indépendance politique. Nous avons des administrateurs formés pendant de longues études : qu’ils fassent leur boulot !

3. Moi et le vaccin

Et alors ? Toi, tu fais quoi ? Je me pose la question et j’y réponds. Elle n’est valable que pour moi.

Je vais commencer par mes positions personnelles qui ont en réalité évolué parce que la politique française a évolué et que ma position personnelle en matière de santé ne peut pas être totalement indépendante du dispositif de gouvernementalité qui instrumentalise une maladie pour mettre en place des modes de gouvernance nouveaux.

À titre personnel donc j’ai toujours invoqué le principe de précaution pour utiliser ce vaccin de type ARN messager pour lequel je pense qu’on ne dispose pas encore d’assez de recul et je demande juste à ce que l’on respecte mon consentement libre et éclairé, comme cela est indiqué dans tous les textes qui régissent la médecine depuis la deuxième guerre mondiale. J’attends soit l’arrivée de vaccins de type classique, par exemple à virus inactivé, soit de thérapies qui permettront de traiter efficacement ce virus dans les premiers jours de son développement et qui vont éviter les formes graves de la même manière que le vaccin le fait. On voit que ces molécules sont en développement et que les nouveaux vaccins sont sur le point d’arriver, comme pour celui de Sanofi, toujours annoncé pour décembre. De mon point de vue personnel sanitaire donc, je pense que je peux encore attendre deux mois effectivement, parce que la crise d’un point de vue sanitaire est derrière nous et que, techniquement, on ne peut plus parler d’épidémie (et techniquement ce n’est pas rien, sinon les mots n’ont plus de sens : pour définir une épidémie, il y a des indicateurs de santé et en parler en dehors de ces critères, c’est déjà manipuler. Mine de rien, on est en train d’attendre du gouvernement qu’il nous dise « ça y est l’épidémie est finie » et comme il ne respecte pas ses propres indicateurs, on est mal partis). C’est par un tour de passe-passe sémantique que l’on dit que l’épidémie n’est pas terminée et qu’elle peut repartir mais en réalité l’épidémie due au variant Delta est sans doute bel et bien terminée, c’est ce que nous montrent toutes les courbes du professeur Raoult, notamment la toute dernière livraison de l’IHU (https://www.youtube.com/watch?v=tHB6BPQBwOU ), avec les derniers résultats comparant les différents variants en fonction de leur mortalité respective ;  on voit bien que la courbe du delta est en train de s’éteindre. Peut-être y aura-t-il un nouveau variant qui émergera et qui va créer non pas une nouvelle vague mais une nouvelle épidémie, mais pour l’instant ce n’est pas du tout le cas et il n’y a aucune urgence sanitaire à devoir faire pour moi, dans ce contexte précis je dis bien et ce serait différent avec un autre contexte, le geste de la vaccination.

Voilà… Après moi Président, moi Bruno Maurer et le vaccin.

D’un point de vue personnel, il faut bien que je distingue ma position avant la mise en place du passe sanitaire et depuis la mise en place du passé sanitaire. En effet, ce dispositif me conduit à réexaminer le sens que je pourrais donner à ma vaccination. En effet jusqu’au mois de juillet, j’aurais fait ce geste essentiellement pour me protéger et, dans la mesure où je peux accorder un peu de crédit à l’idée que les vaccinés sont moins transmetteurs pour protéger les autres, bien que cela reste massivement à démontrer du point de vue de la charge virale. Et c’est uniquement avec cette grille de lecture que j’aurais pu faire ce geste.

La mise en place du passe sanitaire va inscrire de facto mon geste dans un nouveau contexte, qui est devenu clairement un contexte politique. Mon geste va conforter, renforcer un dispositif politique que je juge inutile, extrêmement dangereux : je ne prends pas la peine de le démontrer. Je pense que je serais plus à l’aise avec le fait de me vacciner sans passe sanitaire qu’avec ce passe et je me sens tout à fait en désaccord avec l’idée, même une fois vacciné, de devoir me servir du passe sanitaire dans les actes de ma vie quotidienne. Je ne dis pas que je ne le ferais pas du tout, parce que voyager par exemple dans le cadre d’une mission professionnelle peut être très important mais si je le fais ce sera avec le sentiment de trahir mes idéaux politiques. Bref, ce passe sanitaire me pose un problème nouveau face à l’idée de me vacciner et je préférerais vraiment qu’il soit levé avant que je doive me prononcer sur l’utilité de ce geste (en décembre, janvier) et n’avoir à le faire qu’au vu de la stricte situation sanitaire et de l’utilité sanitaire que je donnerais à mon geste, pour moi et pour les autres.

En attendant, je porte le masque dans toutes les situations où le masque est demandé certes avec peu de zèle pour le faire, mais je suis loin d’être le seul dans ce cas je pense. En attendant également, je ne vois pas du tout l’utilité de me faire tester tous les deux jours ou trois jours alors que je ne présente aucun symptôme et que la notion de malade asymptomatique est peut-être un tour de… passe-passe sémantique. Une autre manière de la voir serait de considérer que le fait d’avoir beaucoup de personnes asymptomatiques ayant des tests positifs révèle en fait la faiblesse du dispositif des tests PCR qui multiplient plus de quarante fois les éléments prélevés dans le corps et qui donnent des résultats sans rapport avec la situation clinique de la personne : ce que l’on appelle des faux positifs. Il y a là-dessus toute une série d’études, y compris des éléments donnés par l’inventeur du test PCR lui-même. Donc pour ce qui est de ce test, je n’en ferai pas plus que n’en font les personnes vaccinées qui se pensent protégées alors qu’elles peuvent également contracter le virus et le transmettre. J’ai déjà consenti à faire un test pour représenter mon institution lors de deux manifestations publiques de la rentrée. Mais je refuse d’entrer dans la rhétorique de Michel Cymes qui accuse les noms vaccinés de pouvoir tuer chaque jour des personnes : c’est faux, discriminatoire et grave du point de vue de la cohésion sociale. C’est d’autant plus faux que les personnes dites à risque ayant été vaccinées, soit par conviction soit par contrainte, doivent normalement être protégées des formes graves. Si elles ne l’ont pas été, c’est parce qu’elles ne le voulaient pas et c’est pour moi une question de liberté individuelle.

A suivre…

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