Le 19/05/2022 0
Article du 23 septembre 2021
Vous aurez reconnu la traditionnelle question des vacances de neige, dans sa version « La vie aux temps du Covid ».
La réponse est oui. Oui pour notre vie quotidienne et oui pour l’accès aux équipements de ski, ces dispositifs de sport de plein air qui n’ont rien à voir avec des métros bondés mais où il faudra, dans trois mois, dans sept mois encore (les stations ferment en avril) montrer patte verte pour pouvoir accéder aux installations.
Parmi les arguments du ministre, « Il (le passe) a fait la preuve de son efficacité parce que cela permet de pratiquer des activités en toute sécurité sanitaire. C’est très important, car il y a une demande du public de réassurance sanitaire, et puis il a démontré qu’il pouvait aussi se combiner avec un bon maintien du chiffre d’affaires ».
Un tissu de mensonges en deux phrases, juste surlignés en gras car je ne prends pas la peine de démonter des inepties évidentes. Plus importante est l’idée de « demande du public de réassurance sanitaire » : les gens ont peur, on les a tellement terrorisés qu’ils demandent notre protection. C’est ainsi que les pouvoirs autoritaires s’installent.
1. Le discours de la peur encore et toujours, au profit d’un projet politique
Le pouvoir politique est à court d’arguments. Techniquement, l’épidémie est finie dans déjà plus de la moitié des départements : R0 à 0,74, incidence sous le seuil d’alerte de 50 et combien de % de lits d’hôpitaux occupés Covid en Fance ? 2,5 %... car il ne faut pas s’arrêter aux seuls lits de soins intensifs (30%) mais prendre la globalité.
Alors comment continuer à justifier ce passe dit sanitaire ? Il faut continuer à faire peur.
Cet été on lisait dans toute la presse des discours qui ont permis son instauration. Un bel exemple le 2 août, article de Midi libre
Les chiffres de modélisation publiés par l'Institut Pasteur montrent que le variant Delta du Covid-19 pourrait contaminer 50 000 enfants par jour à partir du mois de septembre. L'épidémie de coronavirus en France touchera mathématiquement les plus jeunes. C'est à partir de ce postulat et des dernières modélisations émises par l'Institut Pasteur que la responsable du pôle santé du laboratoire d'idées Terra Nova, Mélanie Heard tire la sonnette d'alarme pour protéger les plus jeunes, en précisant qu'il s'agit "d'une population moins protégée et donc plus attractive pour le virus".
En effet dans une tribune publiée dans le Monde mercredi 28 juillet dernier, la docteure en sciences politiques s'étonne que les débats politiques aient "exclu" les enfants de la plupart des dispositifs à venir.
Pour elle, "la quatrième vague va pourtant les frapper durement dans les semaines qui viennent. Les enfants seront en première ligne à la rentrée."
D'après les projections de l'Institut Pasteur, à partir de la rentrée de septembre, la France pourrait atteindre les 100 000 cas de contaminations par jour, dont la moitié concernerait les enfants et adolescents.
50000, 100000 ! Au plus fort de toutes les vagues, on n’avait jamais dépassé 43000…et là avec presque 50 millions de vaccinés, on aurait eu cette apocalypse ? C’était presque risible. Mais cela venait en appui à l’instauration du passe sanitaire, le 9 août. Ces projections fantaisistes de Pasteur ont été reprises partout et ont conditionné l’acceptation du passe. Comment appeler ce genre de nouvelles ? Une fake news, non ? Que font les décodeurs de l’actu, les fast-checkers toujours prêts à dire que les antivax complotistes s’abreuvent de conneries sur internet ? Silence radio. J’y reviendrai plus tard en fin de livraison pour une longue liste de fake news.
La rentrée promettrait pour les Cassandre un regain massif qui n’a jamais eu lieu. On allait voir ce qu’on allait voir ! Mince ! La moitié des départements français est sortie de l’épidémie. Et à la vitesse où cela décroit, dans deux semaines, ils seront tous sortis des critères permettant de définir une situation épidémique.
Le problème est de taille pour les politiques : comment dans ces conditions faire voter le 13 octobre une loi qui va prolonger le passe sanitaire jusqu’à une date indéfinie mais au moins au printemps ? C’est un projet de loi de Castex.
C’est Arnaud Fontanet, épidémiologiste membre du Conseil scientifique, qui s’y colle.
Quelques extraits :
"On avait observé la même accalmie fin septembre 2020, avant un coup de froid qui avait déclenché la deuxième vague en France et dans les pays voisins. On s’attend donc à un redémarrage de l’épidémie à l’automne. D’abord, parce que les conditions climatiques s’y prêteront mais aussi parce qu’il reste un réservoir de non-vaccinés assez nombreux pour occasionner une poussée épidémique et mettre en tension l’hôpital. La question, c’est quand?"
On résume : l’hiver il fait froid et froid = retour du Covid. Avec ce genre de discours on n’est pas sortis de l’auberge en effet. Mais la prétendue 4e vague, c’était quand il faisait chaud, non ? Et en 2020, il n’y avait pas 50 millions de vaccinés, non ? Alors le péril, il est tout désigné : c’est la 5e colonne des non-vaccinés, le réservoir à virus. Fontanet sait-il que le virus circule aussi chez les vaccinés ou fait-il semblant de ne pas le savoir ? En tout cas, Fontanet ne rechigne pas à désigner à la vindicte une catégorie de la population.
« Répondant à la question de savoir si le plus gros de l’épidémie est passé, Arnaud Fontanet dit "l’espérer":
"Tout dépend si un nouveau variant, plus virulent, vient jouer les trouble-fêtes. C’est un élément que l’on ne peut pas maîtriser." »
Ce genre de discours de la peur est imparable. Tout va bien mais tout peut arriver… Certes. On n’en a pas fini alors !
« Les Français doivent avoir à l’esprit qu’il peut être réinstauré aussi vite qu’il a été levé »
"À la moindre alerte, il faudra serrer la vis et le plus tôt possible. Nous ne sommes pas tirés d’affaire"
Fontanet, membre du conseil scientifique et de l’institut Pasteur, le même qui nous régale de scenarios catastrophes, devrait se fonder sur des données scientifiques pour donner des avis. On n’en trouve aucun. Il est voyante avec boule de cristal, pas scientifique. Et il devrait s’abstenir de donner des avis sur la gestion politique de la crise, « il faudra serrer la vis » car c’est un domaine qui est hors de ses compétences. Fontanet est au niveau des arguments de comptoir de bar, de café du commerce, mais on lui tend un micro, et il contribue à faire l’opinion. Il apporte sa contribution à l’instauration d’un état d’exception discriminatoire durable dans la société française.
La juxtaposition des remontées mécaniques soumises au passe sanitaire et des métros qui en sont exemptés suffit à faire voler en éclats tout discours sanitaire. Le passe est un instrument de contrôle social des individus, un instrument de soumission. Il est utilisé aujourd’hui pour le Covid, demain ce sera encore pour le Covid, et après-demain pour autre chose.
Si vous ne connaissez pas la notion de crédit social, il est urgent que vous vous informiez.
2. Passe sanitaire, crédit social et contrôle des populations
Le passe dit sanitaire est un instrument coercitif qui vise à faire adopter par des citoyens des comportements jugés bons par le pouvoir et appuyés sur un dispositif législatif. Aujourd’hui, il enregistre notre statut de vaccinés / non vaccinés Covid. Parce que c’est bon pour la France que TOUS les Français soient vaccinés. Presque 90 % des adultes ne suffit pas encore. Même si on le sait cela ne peut en aucune manière en « finir » avec l’épidémie puisqu’on attrape et transmet en dépit du vaccin. Au passage notez que s’il est maintenu jusqu’au printemps prochain, cela signifie qu’on abonne les Français chez Pfizer, une dose tous les 6 mois. En effet, au bout de 6 mois, Pfizer le dit lui-même, plus d’immunité. Passe toujours vert ? euh… J’attends avec curiosité les premières annonces gouvernementales en ce sens. En route non pour le vaccin mais pour l’abonnement vaccinal. Je prends les paris.
Demain, surtout, on va pouvoir l’utiliser pour des tas d’autres choses (« on le garde dans la poche » vient de dire Attal ou Veran, je sais plus bien), dès qu’un comportement social sera jugé souhaitable pour le Bien commun. Et entré dans la loi, voté par la majorité présidentielle dans un système politique qui repose sur un seul homme.
Ce concept de crédit social a été inventé par les Chinois. Prenez le temps de regarder juste la page Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_cr%C3%A9dit_social
et un joli reportage de France 2
https://www.youtube.com/watch?v=XflMhukDH-s
Après, demandez vous en quoi le passe sanitaire est différent de ce dispositif qui récompense les « bons » citoyens et pénalise les « mauvais » ?
Ce dispositif participe d’une idéologie très difficilement critiquable que l’on entend à l’œuvre à propos de la vaccination : c’est pour le bien commun. Qui peut oser afficher ne pas être pour le Bien commun ? Personne… et le piège se referme. On le voit envers les personnes qui ne souhaitent pas être vaccinées, accusées d’égoïsme, menacées d’exclusion.
Michel Cymes, le médecin des médias, mardi 21 septembre, C à vous, France 5. « "Leur chance à ces médecins antivax, ou qui font circuler de fausses informations, c'est que je ne sois pas président du conseil de l'Ordre (des médecins)" « Ce sont des tarés ».
Accusées aussi d’êtres de personnes incultes, qui ne s’informent pas, qui suivent bêtement des mots d’ordre.
Alors voyons un peu ce qu’on appelle fausses informations, pour répondre à Michel Cymes et à sa violence.
3. Fausses informations, prédictions alarmistes, promesses non tenues
Il me faudrait du temps, un peu trop, pour sourcer ce que je vais dire, mais votre mémoire pourvoira. Et même si vous pouvez, écrivez-moi pour compléter le florilège.
3.1. Fausses informations
Le pouvoir et les « scientifiques qui causent tous les jours dans le poste » nous ont dit :
Dans ce florilège de fausses informations, mention spéciale à Véran sur le confinement :
Olivier Véran l’avait expliqué, le 9 mars 2020, quelques jours avant le confinement :
« Mais en réalité, vous savez ce qui fait que la grippe s’arrête au printemps ? Ce n’est pas la chaleur, c’est qu’en fait, au printemps, qu’est-ce qui se passe ? On ouvre les fenêtres, on ouvre les portes, on n’est plus confiné dans des lieux, on va dehors. Et donc, c’est le confinement qui provoque la circulation du virus. »
Cela ne les a pas empêchés d’enfermer tout le monde à l’intérieur une semaine plus tard…
…puis de reconnaître implicitement leur erreur un an après, en mars 2021, quand le Premier Ministre a annoncé une stratégie de « confinement extérieur » consistant à inciter les gens à sortir dehors pour limiter les contaminations.
3. 2. Mensonges et fausses promesses
Le pouvoir ne fait pas que diffuser de fausses informations, il promet et fait l’inverse de ce qu’il a annoncé, rompant le contrat de confiance avec le peuple.
Il est trop facile de dire que la désinformation est le fait des Pfizero-sceptiques.
Si l’on met de côté une toute petite frange de personnes qui pensent que la 5G est donnée en prime, les éléments sur lesquels se fondent les raisonnements sont le respect du principe de consentement libre et éclairé, le respect du choix de la personne en ce qui concerne son corps, la nécessité de proportionner les mesures politiques et la réalité du risque sanitaire (dans la population générale, chez les populations à risque, chez les adolescents, chez les enfants), la nécessité de ne pas considérer la santé au seul critère de la présence/absence du virus, la nécessité de prendre en compte les impacts sociaux et politiques de la politique anti-covid menée.
Les Pfizero-sceptiques et les anti-passe sanitaires sont des gens qui s’informent. Pas des abrutis, ni des tarés. Stop avec cette violence dans les discours. Elle est une insulte à l’intelligence collective. Surtout quand on a soi-même dit tout et son contraire et la plupart du temps répandu de fausses informations. La désinformation, les mensonges et fausses promesses sont du côté du gouvernement et des scientifiques qui sortent de leur champ d’expertise pour tenir des discours de voyantes dans leur boule de cristal, de couleur toujours noire.
Le noir, ça va bien avec tout !
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