Macron, le 29 avril mettait un terme à ce débat créé de toutes pièces par des individus malveillants. Des opposants bornés.
"Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. Par contre, dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser".
On connait la suite. Le passe sanitaire élargi à la majorité des situations de vie sociale a été entériné par le Parlement jusqu’au 15 novembre. Mais il va sans doute aller au-delà. C’est la problématique du jour, et elle concerne tous les Français, vaccinés et non vaccinés, ce qui sera évoqué en conclusion. Une phrase destinée à capter honteusement votre attention pour les 7 pages encore à lire… j’avoue !
1. Le passe sanitaire comme outil pérenne : nouveau sésame de la vie publique
Véran n’entend déjà pas s’arrêter là. Voici sa déclaration le 26 août
"Ce pass ne peut être prolongé au-delà du 15 novembre, sans quoi il nous faudrait un nouveau texte de loi, qui serait à nouveau débattu au Parlement. Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver, ça pourrait arriver si le Covid ne disparaissait pas de nos vies dans les trois prochains mois".
On sait bien que le Covid n’aura pas disparu de nos vies dans trois mois ni dans deux ans. Une maladie respiratoire ne s’éradique pas. Elle vient, elle sommeille, elle repart. Mais on vit avec, on la soigne (médicaments), on la prévient (vaccins) mais en aucun cas, elle ne devient pas la condition d’accès à la vie social
Donc, le passe sanitaire va devenir un dispositif pérenne. C’est déjà annoncé. Et cela pour une maladie certes grave, mais qui a un taux de létalité entre 0,5 et 1% (cela veut dire que sur 100 personnes qui contractent la maladie, moins de 1 meurt avec le Covid, ce qui ne veut pas toujours dire qu’elle meurt seulement du Covid) selon l’OMS. Pour une maladie que plusieurs molécules anciennes pourraient (je garde le conditionnel…) peut-être soigner (ivermectine, hydroxychloroquine), contre laquelle d’autres anciennes également ont une efficacité forte semble-t-il et en cours de test (Octofène testé par Pasteur, ainsi que la molécule du Prozac), que des nouvelles molécules sont développées (antiviraux, anticorps monoclonaux) : qui peut réellement douter que, alors qu’on a pu mettre au point deux vaccins « absolument sûrs » en quelques mois, on ne va pas un an après disposer d’une panoplie de thérapies pour celles et ceux qui l’attraperont ? Sans compter de nouveaux vaccins…
Dès lors que des médicaments seront disponibles, le Covid ne va pas disparaitre de nos vies, non Veran, mais on va vivre avec et en guérir. Comme avec d’autres maladies. Et quelques-uns en mourront encore, les plus faibles, les moins chanceux. Très très peu. De moins en moins.. Eh oui, la mort fait partie de la vie !
Le Covid va donc se normaliser… La vie publique, démocratique devrait se normaliser aussi. Logiquement, fini les états d’urgence, les couvre-feu, les passes sanitaires, les tris, les exclusions, les divisions entre bons et mauvais Français. Au lieu de cela, Veran prépare les esprits. Il vient de mettre une condition de levée du passe sanitaire qui ne sera jamais remplie. Autant l’inscrire tout de suite dans la Constitution, cela évitera au Conseil d’Etat et au Conseil constitutionnel leurs futures danses du ventre pour justifier l’injustifiable.
Qui pouvait croire que, une fois mise en place une appli fort coûteuse, avec tout un recueil de données hyper complètes sur nos vies privées, avec derrière des services qui sont institués, des personnes qui bossent, on allait au bout de trois mois mettre un terme au dispositif ? Un pouvoir qui dispose d’un nouvel outil ne s’en dessaisit jamais s’il n’y est pas obligé. La mise en place du passe sanitaire a fait voler en éclats le secret médical. Il collecte toute la journée de nouvelles informations sur nous qui sont centralisées, que l’on peut recouper et qui, contrairement à ce qui avait été annoncé au départ ne sont pas juste dans votre téléphone et ne s’effacent pas. Je ne suis pas spécialiste mais cela vaut la peine de s’y intéresser de près s’il y en a que cela tente (https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-bruxelles-enquete-sur-un-piratage-de-son-annuaire-atlas-83839.html). On va vers une société de contrôle. Même la Présidente de la CNIL, qui a pourtant fait beaucoup de concessions ces derniers temps sur le respect de nos libertés, s’en alarme lors d’une audition devant le Sénat (https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/pass-sanitaire-la-cnil-craint-une-accoutumance-a-une-societe-de-controle-n166417.html). La CNIL n’est pas complotiste.
2. Inutilité… sanitaire du passe sanitaire – nuisances psychologiques, sociales et économiques
Le passe ne sert à rien du point de vue… sanitaire. On sait parfaitement maintenant que l’on peut être titulaire du passe et porteur du virus puisque ni le vaccin ni le test n’en prémunissent. Il donne l’illusion d’un entre soi où l’on serait en sécurité et c’est même l’occasion de se contaminer sans s’en apercevoir. Du reste, le vaccin lui-même a un intérêt limité sanitairement. Même Delfraissy reconnait que ce n’est pas la panacée espérée :
« À ce jour, "on estime qu'on a 50% de protection contre l'infection" et "90% contre les formes sévères ou graves", explique Jean-François Delfraissy. Une troisième dose "pourrait peut-être" diminuer davantage le risque de contamination. Le vaccin "n'apporte pas une protection contre l'infection (...) On peut être vacciné, être protégé contre la survenue d'une forme sévère ou grave mais s'infecter et infecter les autres". »
(https://www.lindependant.fr/2021/08/26/jean-francois-delfraissy-de-nouveaux-traitements-anti-covid-pourraient-arriver-sur-le-marche-des-la-mi-novembre-9751715.php)
Le passe est une catastrophe du point de vue social : combien d’associations vont voir leurs effectifs réduits à la rentrée ? Combien de gens ne vont pas reprendre une activité physique à cause de lui (ce qui est mauvais pour leur santé physique) ? Combien ne pourront pas retourner au club de dessin ou de scrabble (ce qui est mauvais pour leur santé mentale) ? Combien de jeunes vont abandonner le judo (ce qui est mauvais pour nos médailles ) ? N’iront plus au club de foot (ce qui est mauvais pour le lien social) ? Les agents des bibliothèques sont en grève pour protester contre le passe comme moyen d’accès la culture (https://www.huffingtonpost.fr/entry/pass-sanitaire-des-bibliothecaires-en-greve-pour-defendre-lacces-a-la-culture_fr_612767fee4b092664348b18e)... Oh, la culture, ça va… c’est pas important.
Le passe est une catastrophe du point de vue économique. Lemaire a réussi à dire que sur une semaine d’août, les restau avaient fait +5% de CB qu’en 2019…en oubliant tous les étrangers qui paient en liquide et ne sont pas venus et alors que la baisse de fréquentation des restaus est patente. Voici un bel exemple de ce que Trump appelait une « réalité alternative ». Mais ce n’est pas une fake news, c’est un discours de Ministre de l’Economie. Un peu de respect, s’il vous plait… Les cinémas, les parcs d’attraction, les commerces dans les galeries commerciales, sont en berne.
Le passe est une catastrophe du point de vue du rapport à l’autre. Je ne développe pas.
Le passe sanitaire fait peser une violence inouïe sur les personnes : il leur force la main pour se faire vacciner alors même qu’elles ont des doutes. Il les oblige à choisir entre se faire vacciner et perdre leur emploi. Se faire vacciner et avoir une vie sociale.
Le passe aurait dû déjà être supprimé, devant tant d’effets indésirables, je ne parle même pas d’effets secondaires. Le Conseil scientifique reconnait que rien ne va du point de vue sanitaire : Il préconise désormais de dire que « le pass sanitaire réduit le risque de contamination sans l’éliminer et qu’il convient de respecter le plus possible les gestes barrière même dans les lieux sous pass sanitaire, en particulier pour les personnes les plus à risque ». Le port du masque, notamment, reste recommandé (https://www.leparisien.fr/societe/pass-sanitaire-pourquoi-le-conseil-scientifique-appelle-le-gouvernement-a-changer-de-discours-27-08-2021-XSN6BJZUGVGH7HIONZUQXYHEQQ.php)
S’il y en a encore qui croient que le passe sanitaire est le retour à la vie normale, qu’ils relisent ce que dit le Conseil scientifique. Ce ne sera pas le passe ou les gestes barrières, le passe ou le masque. Ce sera l’un ET l’autre. Présenter ce truc partout tous les jours et continuer avec les mêmes masques, etc. On a juste ajouté une couche d’obligation. Et on a juste beaucoup de liberté en moins.
3. Comment maintenir la pression ?
Le passe avait été instauré en prenant le prétexte du variant Delta. Le 12 juillet, on nous annonçait 50000 cas positifs par jour, 100000 en septembre : on n’est jamais allé au-delà de 25000 alors même que les Français se ruaient sur les tests après le discours présidentiel.
Pour préparer les esprits au maintien du passe sanitaire, il faut maintenir la pression. La réalité de la 4e vague a été celle d’une vaguelette 
La réalité de la quatrième vague n’est pas au rendez-vous. Le point culminant de positivité des tests est à 4,33 (comparez avec 16 en octobre 2020), le 26 juillet : le passe sanitaire entre en jeu le 9 août, rien à voir donc.
Le taux de reproduction est effectivement plus haut, le delta se répand, monte en flèche et retombe aussi vite : point culminant, fin juillet, avant le passe sanitaire. Les mêmes courbes ont été observées en GB, 1 mois et demie avant nous. Le gouvernement pouvait le savoir, j’imagine.
Idem pour les lits en réanimation
On est très loin des épisodes antérieurs et c’était prévisible vu que quand Macron met en place le passe, plus de la moitié des Français sont vaccinés. Si cela n’avait pas été le cas, cela aurait voulu dire que la vaccination ne servait à rien. Et donc qu’il ne servait à rien de continuer le tout vaccinal… Mais on a eu quand même le passe….
Par « chance », il y a eu la Martinique et la Guadeloupe, qui ont pu diffuser des images de catastrophe, même si ce n’était pas le variant Delta et que la situation pour des tas de raison était très particulière ; Et par chance, on a aussi eu les régions côtières avec leurs hopitaux surchargés : forcément, les populations de certains coins triplent ou quadruplent l’été. Et même pire : Vallon Pont d’Arc, 2400 habitants l’hiver, plusieurs dizaines de milliers l’été : De quoi remplir les quelques lits de réa de Montpellier, qui a aussi quelques kilomètres de plages…. Plan blanc en Occitanie !
Mais les vacances n’y auront pas suffi, la vaguelette retombe. Le plateau est atteint et les indicateurs baissent tous. Il faut donc continuer à alarmer avec des projections catastrophistes (https://www.midilibre.fr/2021/08/02/covid-15-millions-denfants-infectes-les-projections-inquietantes-en-cas-de-quatrieme-vague-en-france-9709266.php)
« D'après les projections de l'Institut Pasteur, à partir de la rentrée de septembre, la France pourrait atteindre les 100 000 cas de contaminations par jour, dont la moitié concernerait les enfants et adolescents. »
Du grand n’importe quoi. L’étude citée ne rien de cela du reste, et pourtant elle n’est pas avare d’hypothèses.
Ici, c’est une médecin en réa parisienne (membre du CS) à Paris qui fait des prédictions sur les nombres d’enfants qui vont être atteints. (https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-lila-bouadma-du-conseil-scientifique-s-attend-a-50-000-contaminations-d-enfants-par-jour-a-la-rentree_AV-202108270433.html)
« Face à cette situation, Lila Bouadma, réanimatrice à l'Hôpital Bichat à Paris et membre du Conseil scientifique, estime à notre antenne que dans les jours à venir, "il y aura 50.000 contaminations d'enfants par jour, c'est colossal." Des chiffres issus de modèles mathématiques et soumis à une marge d'erreur. »
50 000 cas d’enfants positifs par jour ! On en est à 18000 en tout en ce moment. Et on aurait 50000 enfants à la rentrée ?
Pourquoi les enfants ? Ils sont la nouvelle cible des laboratoires. 9 millions en France, de moins de douze ans. Alors on fait peur sur eux. La même médecin :
« Pour les enfants, on pense qu’il n’est pas plus grave, il faut changer de paradigme, ça ne fait pas rien, un certain nombre ont des formes de Covid long, ils ne sont pas très symptomatiques mais ils le restent, avec un état de fatigue important", ajoute-t-elle.
C’est clair. À ce niveau d’imprécision, elle ne sait rien… « un certain nombre » et en plus « pas très symptomatiques »… euh, c’est quoi un Covid long quand tu es pas symptomatique ? Tu es fatigué ? Ah ok… Les ados l’ont tous depuis des décennies et on le savait pas alors…
Après la peur sur les enfants, la peur de futurs nouveaux variants. Une mine inépuisable de discours de la peur, puisqu’on parle de choses qui n’existent pas. Un épidémiologiste suisse (certes Zurichois) y va de son hypothèse d’un supervariant baptisé Covid 22 qui pourrait un jour… voir le jour (https://www.lci.fr/sante/coronavirus-covid-22-super-variant-d-ou-vient-cette-rumeur-2194572.html)
Conclusion : pourquoi le maintien du passe après novembre n’est une bonne nouvelle pour personne ?
Le vaccin rend des services indéniables, il protège des catégories de personnes de formes graves et soulage des hôpitaux qu’on a mis en tension et qu’on ne prépare pas à affronter les Covid 20, 21, 22, etc. On aura toujours aussi peu de lits, de médecins, d’infirmières sous-payées et on sera tout aussi fort dépourvus quand les futures épidémies seront venues.
Le passe ne sert à rien mais on le maintient. Et on envisage déjà de le prolonger, alors que le 15 novembre c’est dans 3 mois. Il faut déjà préparer les esprits. Il sera utile pour les futurs Covid, prêt à l’emploi. Il sera peut-être utile pour d’autres choses… Vous êtes pas inscrit sur les listes électorales et vous prétendez participer à la vie sociale ? Savez-vous que l’absentionnisme est un fléau pour la démocratie ? Vous avez votre passe civique pour venir manger ? Non ? alors, désolé… Bon, ok, on est dans de la science-fiction … Limite complotisme mais de chat échaudé.
Je reprends. Si vous êtes vaccinés, c’est bon vous avez le passe… Mais il vaudra combien de temps ? (https://www.lavoixdunord.fr/1061669/article/2021-08-27/pass-sanitaire-la-troisieme-dose-de-vaccin-sera-t-elle-necessaire-pour-le)
« La troisième dose n’aura pas d’impact sur le pass sanitaire », a répondu Olivier Véran, lors de sa conférence de presse de jeudi.
Une personne éligible à une dose de rappel conservera un pass sanitaire valide, y compris si elle ne la reçoit pas. En revanche, lors de la troisième piqûre, la patiente « aura un nouveau pass sur lequel il sera marqué 3/3 », indique le ministère de la Santé, qui précise que l’ancien document restera valable.
On a le droit de croire Véran. Personnellement, je serais un peu plus prudent. Vous avez 70 ans, vous avez été vacciné dans les premiers, en janvier 2021. Bien ! La bise fût venue, nous voici en décembre. Au bout de 6 mois, le vaccin Pfizer semble aussi protecteur qu’un masque, alors au bout de 10 ou 12 mois, c’est à peu près l’effet d’un placebo, je dirais. Surtout avec l’âge, l’immunité qui baisse. Vous croyez que votre passe va rester vert combien de temps ? Qu’on va vous laisser entrer au restaurant combien de temps, en risquant de contaminer les gens normaux ? Je laisserai Veran nous répondre en octobre. Vérité ministérielle fin août, erreur en octobre pour paraphraser Pascal, Blaise de son prénom. Troisième dose obligatoire, Cela ne va pas trainer... On n’ose pas encore parler de 4e dose, mais on voit mal qu’une troisième confère une immunité à vie. Ce n’est pas prévu par les ARN messagers qui sont censés disparaitre aussitôt. Alors… oui, 4 est logique, puis 5, etc. Prêts ?
Bref, nous voilà partis pour des rappels tous les 6 mois, à caractère obligatoire. Reste à avoir vraiment confiance en la technologie ARN… La Commission européenne est beaucoup plus réservée
https://www.ouest-france.fr/sante/vaccin/3e-dose-de-vaccin-anti-covid-la-commission-n-endossera-pas-de-responsabilite-en-cas-de-probleme-0b83a9a8-0662-11ec-afbb-f3a2ae420a2c
Elle va laisser les Etats qui veulent y aller se démerder en cas de problème. Et nous avec…
Au passage, une remarque : tous les vaccins à caractère obligatoire ont un caractère plus ou moins définitif. Une seule injection dans l’enfance. A la limite un rappel à 10 ans, puis 15 puis… terminé. Avec les ARN messagers contre le Covid, on innove vraiment encore, et pas que sur les délais records d’autorisation, mais sur les délais d’obligation, car on est bien dans une obligation, explicites pour certains personnels, faux-cul pour d’autres : les vaccins qui ont été rendus obligatoires ne l’ont jamais été avant 10 ans d’existence… 60 pour certains. C’est facile à vérifier.