Article du 6 janvier 2023
Le Ministre Braun a entonné début décembre le discours de la peur « Maintenant il va y avoir des morts » pour pousser les gens à la 4e dose avant les fêtes. https://www.lindependant.fr/2022/12/09/covid-9eme-vague-maintenant-il-va-y-avoir-des-morts-alerte-le-ministre-de-la-sante-10857258.php
On a passé Noël, et on n’est jamais monté au-delà de 120 pendant toute la période, cf copie d’écran de Covid Tracker : cela fait un peu plus de 1 par département, mort avec Covid et non du Covid. Moyenne d’âge : au-dessus de 80 ans. Loin des 525 morts quotidiens d’avril 2020. Certes ce sont des morts de trop, mais tous les jours 1700 personnes décèdent en France.
Moyenne d’âge : au-dessus de 80 ans. Loin des 525 d’avril 2020. On est bien d'accord, vraiment, que ce sont des morts de trop, mais tous les jours 1700 personnes décèdent en France, parmi lesquelles oui, des gens avec Covid. Mais on n'empêche pas la mort de passer...
Et la limitation des décès n’est pas l’effet de la vaccination, car la campagne de rappels 3e et 4e dose a été un fiasco.
Au pic de vaccination, 10 jours avant Noël, on a atteint les… 4000 par jour ! Si on considère qu'il y a environ 100 départements, cela a fait 40 vaccinés par département et par jour. Ouah ! Et avant cela, avec entre 1500 et 2500 (soit entre 15 et 25 personnes par département). Au rythme actuel, Covid Tracker calcule que la population sera vaccinée en 2042… Avec des doses qui auront perdu leur effet depuis longtemps .
Mais qu’en est-il réellement de l’intérêt de ces 3e et 4e doses que le Ministre veut nous voir prendre ? S’appuie-t-il sur des données précises ? Peut-on lui faire confiance ? Difficile à dire dans notre pays, car on ne connait plus le statut vaccinal des hospitalisés et des décès avec Covid, depuis juin. J’en ai déjà parlé. http://informations-covid.e-monsite.com/blog/on-casse-le-thermometre-la-france-arrete-de-compter-les-non-vaccines-parmi-les-cas-de-covid.html.
Pour connaître l’effet réel du vaccin, il faut donc se tourner vers les rares pays qui tiennent encore à jour ces données et surtout qui les communiquent. C’est le cas de l’Australie, notamment l’État de Nouvelle Galle du Sud (Sidney) https://www.health.nsw.gov.au/Infectious/covid-19/Pages/weekly-reports.aspx
Sur le site du Ministère, on trouve le PDF de la dernière semaine écoulée, celle de la 52e et dernière semaine de 2022. https://www.health.nsw.gov.au/Infectious/covid-19/Documents/weekly-covid-overview-20221231.pdf
J’avais déjà exploité cette source le 24 octobre dans l’article http://informations-covid.e-monsite.com/blog/faut-il-prendre-la-3e-ou-la-4e-dose-des-signes-amlarmants-venus-d-australie.html
mais contrairement aux médias qui ne prennent pas le temps, j’aime bien suivre une source pour voir si les hypothèses premières se confirment. Je suis donc retourné voir, ainsi que sur le site associé qui présente les données sous forme de graphiques et tableaux :
On commence avec le statut vaccinal de la population
J’ai posé mon curseur tout au bout du graphique à quatre couleurs, et cela a affiché les derniers chiffres disponibles, ceux du 9 décembre. La 4e dose a été ouverte le 24 mai (début du sous-ensemble vert). Les 5 sous-ensembles ne bougent plus beaucoup depuis mi-août : en effet, les courbes restent plates. On a donc 14% de non vaccinés et 20 % de 4 doses, 33% de 3 doses depuis lors. Il faut bien retenir cela, car on y reviendra pour interpréter les courbes des vaccinés 4e dose.
Je ne reprends pas ici l’ensemble des données que j’avais observées déjà dans mon article du 29 octobre
http://informations-covid.e-monsite.com/blog/faut-il-prendre-la-3e-ou-la-4e-dose-des-signes-alarmants-venus-d-australie.html où j’exposais la méthodologie en détail.
Pour savoir s’il y a un intérêt à prendre des « boosters », joli mot de publiciste, j’irai à l’essentiel, en 3 graphiques qui comparent le nombre de cas de décès, hospitalisation, soins intensifs par statut vaccinal des personnes concernées.
A droite les chiffres, qui sont toujours donnés bruts (nombre de cas comptés) mais aussi rapportés à 1 million de personnes de chaque catégorie, ce qui permet de faire vraiment des comparaisons car chaque population ne comporte pas le même nombre d’individus.
Pour faire apparaître les courbes, il suffit de cliquer alternativement sur les cases « Observed Event », et de sélectionner en dessous les courbes qui vous intéressent dans « Doses Summary ». J’ai gardé seulement Aucune dose, 3 doses et quatre doses.
Le premier tableau expose le graphique des décès.
En bleu les non-vaccinés, en rouge les 3 doses, en vert les 4.
Entre les non-vaccinés et les 3 doses, les courbes se suivent, se croisent. Pas de réel avantage à être triplement vacciné pour éviter les décès avec Covid (la méthodologie exposée pour les décomptes prend la précaution de ne pas dire « du » Covid en raison du grand nombre de comorbidités). Mais en revanche, il y a un réel désavantage à recevoir 4 doses. La courbe grimpe, de 9 décès pour 1 million de non-vaccinées à 23 pour 1 million avec 4 doses (nombre moyen depuis le début de l'observation). Mais ce qui est plus inquiétant, c'est que fin octobre, on comptait 5 décès avec Covid pour 1 million de personnes ayant reçu 4 doses, et qu'on en compte 20 deux mois après. Que se passe-t-il ? Est-ce qu'avec le temps, la 4e dose a un effet négatif sur la résistance du corps au Covid ? Je ne sais qu'en dire de plus.
Pour les hospitalisations avec Covid, les chiffres sont encore plus alarmants.
La courbe verte monte de manière exponentielle. Si en moyenne, on a pu avoir depuis le début de la campagne de la 4e dose 123 cas d’hospitalisation pour 1 million de personnes de cette catégorie (contre 0,7 pour 1 million en ce qui concerne les non-vaccinés), la courbe en est actuellement à 205 pour 1 million.
Entre la 3e dose et la 4e, la machine s’emballe. Mais que veut dire ce verbe s'emballer, que j'emploie par métaphore ? Le nombre de vaccinés à 4 doses n'a pas bougé depuis octobre. Ce qui change considérablement c'est que le nombre de personnes pour un million qui se présente à l'hôpital avec Covid, alors de 50 pour 1 million, est passé en deux mois à 205 pour 1 million. Une multiplication par quatre, toutes choses étant égales par ailleurs. Cela signifie-t-il que, le temps passant, leur santé face au virus est de moins en moins bonne ? Quelle autre lecture faire ?
Terminons avec les admissions en soins intensifs.
0 pour 1 million pour les non-vaccinés, mais 4,4 pour les 3 doses, et 18,5 pour les 4 doses.
Même constat d’emballement. Alors qu'on compte environ 2 cas en soins intensifs par million de personnes à 4 doses fin octobre, on passe à 18,5 deux mois après. Multiplication par 9 de ce genre d'événement dans cette catégorie. On n'observe rien de tel chez les 3 doses. Et calme plat continu chez les non-vaccinés.
Dans ma livraison du 29 octobre, j’ai pris le temps de montrer que les différences n’étaient pas dues à des différences de population (les non vaccinés seraient tous des jeunes en bonne santé, les 3 et 4 doses tous des vieux malades). Je ne refais pas la démonstration car rien n’a changé dans la structure vaccinale de la population. Pour plus d’information, se reporter à l’article, cf lien ci-dessus.
Je passe donc directement aux conclusions.
Ces tableaux et ces courbes sont des données grandeur nature, en population réelle, pas des échantillons observés en laboratoire pour démontrer l’efficacité du vaccin pour protéger des formes graves. Hospitalisation et décès sont la définition des formes graves. Les chiffres sont ceux du Ministère de la Santé de Nouvelle-Galles du Sud dans un pays qui a fait de la vaccination une sorte de dogme, cf. Djokovic empêché de participer au dernier Open d’Australie, avec une population très fortement vaccinée dans toutes les tranches d’âge.
Si les données pour la 1e et la 2e dose semblent parfois avec un effet protecteur, même limité, celles de la 3e et de la 4e dose sont clairement inquiétantes. Elles montrent clairement un désavantage à poursuivre la vaccination. Je ne suis pas médecin pour interpréter cela mais je ne suis pas prêt à accepter le discours du booster qui doperait les systèmes immunitaires. J’aurais tendance à pencher pour l’inverse. C'est ce que semblent montrer les courbes vertes qui se mettent à monter en deux mois sur les 3 catégories d'événements graves, dans une population qui ne change pas de nature, et dont le nombre global s'est stabilisé. Une tendance qu'il faudra surveiller de très près.
Ma conclusion personnelle est qu’on joue aux apprentis sorciers en multipliant les injections d’un produit qui demande à nos cellules de produire elles-mêmes un agent pathogène. Une fois, deux fois… passe. Admettons que les effets de cette posologie (2 injections) aient été vérifiés lors d’essais cliniques (et forcément sur le court terme, vu la durée du développement du vaccin) par les fabricants. Mais aucun essai n’a été fait sur les effets à court et moyen terme de 3 doses, puis de 4. Et demain de 5 ? Puis de 6 ?
Les données australiennes sont franchement inquiétantes. Ou alors c’est que je ne sais pas lire et dans ce cas, je veux bien que l’on me montre mon erreur. La fonction Commentaire ci-dessous est là pour ça.
A défaut, imprimez cette étude la prochaine fois que votre médecin vous dira que les 4 mois sont passés et qu’il faut y retourner. Demandez-lui, pour avoir un consentement éclairé, de vous fournir les données des essais cliniques montrant l’inocuité à multiplier les doses de vaccin, une répétition rapprochée qui ne s’est jamais vue dans l’Histoire de la médecine et on la fait avec une technologie qui n’a jamais été mise en place sur l’Homme (et même sur la Femme ). Et comme il ne pourra rien vous répondre, rappelez-lui qu’il a le devoir de s’informer, c’est dans son code de déontologie. Et attendez qu’il vous recontacte. Prudence est mère de sureté. Et "primum non nocere" : d'abord ne pas nuire, disait le Serment d'Hippocrate.
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