Et ça continue encore et encore…

Le 23/04/2023 0

Article du 23 avril 2023

Les amateurs auront reconnu quelques paroles de Cabrel. Je vais parcourir le paysage du Covid à travers quelques nouvelles qui montrent que, même quand la maladie s’est banalisée et que la société vit avec, les affaires continuent avec notre argent.

Cabrel continuait ainsi : « C’est que le début, d’accord, d’accord ».

Commençons par nos amis suisses qui vont cracher encore pas mal au bassinet de Pfizer, continuons avec les labos qui montent les prix de manière spéculative, poursuivons avec les labos qui lorgnent sur des marchés encore à faire mûrir avec l’aide des médias, n’abandonnons pas les personnels non-vaccinés mis à l’écart  et la poursuite de leur déni de justice et finissons par une nouvelle qui vient de Suisse et qui laisse entrevoir quelques lueurs de justice peut-être.

1. Il m’en reste un peu, je vous le mets quand même ?

On pouvait croire que seuls les Européens avaient été assez bêtes pour acheter des doses surnuméraires suffisamment nombreuses pour vacciner plus de 10 fois le continent, je n’exagère pas, mais il se trouve que les Suisses commencent à être bien placés dans cette course également.

Ils viennent de jeter 10 millions de doses, en septembre 2022 mais les voici prêt à racheter 13  millions de doses supplémentaires dans un pays qui compte moins de 8 millions d’habitants, et alors qu’il en reste encore 12 millions en stock. Faites le compte, ça va vacciner à tour de bras si on veut ne pas jeter toutes ces doses : il va y en avoir 25 millions.

https://www.lematin.ch/story/la-suisse-sest-engagee-pour-61-millions-de-doses-de-vaccin-569408946596

La nouvelle est du 3 mars. Le problème, c’est que les Suisses n’ont guère envie de continuer à se faire vacciner en temps de variant Omicron. On peut quand même se demander quel type de contrat léonin les États signent avec les fabricants de vaccins pour ne pas avoir des contrats qui soit révisables, par exemple 6 ou 7 mois avant la date de livraison. Non c’est fait, c’est acheté, il faut livrer. De plus, on peut imaginer que si une épidémie très forte revenait, ce ne serait pas avec le variant Omicron ni avec le variant Delta et donc les doses seraient à peu près aussi efficaces que de l’eau claire…

2. Pendant ce temps, les labos crient famine !

Eh oui, pour eux la bise fut venue ! On peut quand même penser qu’ils ont été un peu fourmis pendant les vaches grasses et qu’il leur reste quelques profits, mais visiblement ils comptent bien maximiser encore et vont augmenter radicalement leurs prix.

https://www.letemps.ch/economie/pharmas-medtech/inflexible-prix-vaccin-contre-covid-patron-moderna-accuse-cupidite-bernie

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/moderna-le-prix-du-vaccin-anti-covid-devrait-etre-de-130-dollars-par-dose-7b8b73e13b6571c13444cb481be6c357

Dans un précédent article de blog, j’avais part de l’information selon laquelle les vaccins avaient un prix de revient de moins de deux euros, mais qu’ils avaient été vendus en Europe autour de 17, puis à 21 et 24, une augmentation de 25% pour prétendument couvrir les frais d’une adaptation du vaccin aux nouveaux variants… Rappelons au passage que tous ces vaccins ont été développés avec de l’argent public, des milliards d’investissements faits par les Etats, notamment américain.

Mais non mais ça ne suffit plus, les voici prêts à aller autour de 130 $. La raison avancée, c’est qu’ils vont vendre moins de vaccins (90% de moins selon le PDG de Moderna), ils vont donc devoir faire des mono-doses : visiblement les emballages, ça coûte cher.

https://www.letemps.ch/economie/pharmas-medtech/inflexible-prix-vaccin-contre-covid-patron-moderna-accuse-cupidite-bernie

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/moderna-le-prix-du-vaccin-anti-covid-devrait-etre-de-130-dollars-par-dose-7b8b73e13b6571c13444cb481be6c357

Inutile de commenter plus.  Ou alors, juste pour se rappeler que la Présidente de la Commission européenne n’a toujours pas donné accès aux SMS de négociation avec Pfizer et que la justice tarde à avancer… On fait bien peu de cas des dépenses faites avec l’argent public décidément, on fait bien peu de cas de la transparence, on fait bien peu de cas des processus de décision démocratique.

3. Les labos cherchent de nouveaux clients… euh patients : les nourrissons, les moins de 5 ans, les moins de 11 ans

https://www.slate.fr/story/243854/nier-part-enfants-covid-19-pas-proteger-epidemie-vaccin

Je vais énumérer rapidement le tissu d’inepties qui constitue le réseau argumentatif de cet article, signé par Laure Dasinieres et Antoine Flahault début avril 2023 (Flahault, bien connu des médias, épidémiologiste à Genève, inlassable lobbyiste du vaccin) :

La dixième vague est bel et bien là.

Faute de vaccination chez les 0-5 ans, faute d'une large couverture vaccinale chez les 5-11 ans, les plus jeunes se retrouvent particulièrement à risque : A risque de quoi ? de faire un rhume ?

Les enfants contracteront bel et bien l'infection et qu'ils transmettront le virus à leur entourage : euh oui, et alors ? Le vaccin empêcherait-il la transmission ?

Certes les chiffres de l’incidence chez les enfants sont généralement plus faibles que ceux chez les adultes –29 pour la petite enfance, 9 en maternelle et 19 en primaire la semaine du 27 mars 2023, contre 84 pour la population tous âges confondus–, MAIS nous savons que ces chiffres sont très largement sous-évalués : Ah bon ? Nous savons ?

Même si les enfants en âge d'être scolarisés ne sont pas la classe d'âge pédiatrique la plus susceptible d'être hospitalisée pour Covid, il n'en demeure pas moins que ceux ayant entre 3 et 11 ans peuvent développer des formes graves : Ah oui… Ils peuvent. Mais c’est tellement rare que même les médias mainstream n’arrivent pas à nous faire peur avec ces cas.

Nous postulons que les plus touchés sont les tout-petits entre 6 mois et 1 an : C’est bien, postulez. C’est scientifique, ça… Mais en mathématiques. Sinon il faut vérifier expérimentalement.

Même lorsque le virus n'affecte que modestement et sous une forme bénigne un enfant, les conséquences médicales et non-médicales sont parfois importantes pour l'entourage: risque de contaminer des personnes fragiles : on se croirait encore en mai 2020, mais vous ne rêvez pas, on écrit encore ce genre de connerie, pas d’autre mot, le 7 avril 2023.

Le Covid fauche encore : le lien renvoie vers le Monde qui rapporte la vingtaine de morts par jour, (sur 1700 morts quotidiens) non du Covid mais avec, parmi lesquels, en fait, aucun enfant. Le verbe "faucher" est-il bien approprié ?  Quel rapport avec les enfants ?

Conclusion : vaccinons encore plus les femmes enceintes et les nourrissons.

Allez-y, si cela vous chante, vaccinez vos femmes enceintes, vos enfants, vos nourrissons, vos vaches, veaux, couvées. Flahault a bien fait son boulot de lobbyiste en tout cas, avec plein d’amalgames indignes d’un texte argumentatif d’étudiant. Les labos ne pourront pas le lui reprocher. Les médias ont fait de même en publiant.

4. La réintégration des non-vaccinés… toujours à venir.

Cela fait maintenant un mois que l’avis positif a été donné, celui qu’attendait tant le Ministre pour le suivre. Toujours rien. Un mois de plus sans salaire, victimes d’un arbitraire.

Les médias se sont fait l’écho des syndicats qui ne voulaient pas voir les brebis galeuses être réintégrées, se sont fait l'écho de professionnels de santé qui étaient indignés même.

 

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/covid-19-les-professionnels-de-sante-en-colere-apres-l-annonce-de-la-reintegration-des-soignants-non-vaccines-20230331

Qui sont ces professionnels de santé ? Le chef des urgences du centre hospitalier Delafontaine, Mathias Wargon, est cité dans l’article, comme procureur. On oublie de dire qu’il est le mari d’une ancienne Ministre de Macron, Emmanuelle Wargon : un détail sans doute. Le second cité est Jérome Marty, président de l'Union française pour une médecine libre, dont le Figaro dit tout de même qu’il  « s'est également beaucoup impliqué dans la promotion de la campagne de vaccination » : c’est le moins qu’on puisse dire.

Le titre de l’article est « les professionnels de santé en colère après l’annonce de la réintégration », et on découvre en fait qu’il s’agit de deux lobbyistes : une belle généralisation !

Pourquoi attendre encore ? Nos politiques sont-ils donc si peu attentifs aux souffrances de ceux qui étaient tous en première ligne quand le vaccin n’était pas là, pendant toute une année ? Nos politiques ignorent-ils que 80 % des soignants ne sont plus à jour de leur vaccin et donc non-vaccinés ?

https://geodes.santepubliquefrance.fr/#bbox=-687094,6863075,1939228,2397574&c=indicator&i=vacsi_pss.pss_couv_2_rappel&s=2023-03-30&t=a01&view=map2

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Seuls 21,8 % ont fait quatre doses (la dernière en juin 22), les autres trois (la dernière en janvier 22).

Mais ce n’est pas la réalité sanitaire qui compte, c’est la réalité politique. On punit les résistants, les opposants : on les stigmatise.

Pendant ce temps, à Chicago, les travailleurs mis à pied sont réintégrés… et les salaires suspendus versés. Les syndiqués se verront même payer des intérêts de 7%. Étonnants, ces Américains qui donnent une prime aux syndiqués  !

https://dailyclout.io/chicago-workers-who-refused-covid-vaccines-to-be-reinstated-with-back-pay/

 5. Retour en Suisse : la justice reconnait le préjudice du pass covid

https://www.20min.ch/fr/story/imposer-le-pass-covid-aux-etudiants-etait-excessif-794316571734

Nous bouclons avec la Suisse, qui aura été très à l’honneur dans cette livraison ! Un joli jugement rendu, preuve d'indépendance de la justice. Un pays voisin mais très éloigné du nôtre sur ce plan !

Les juges ont en effet estimé que tant le vaccin que les tests portaient atteinte à la liberté personnelle des étudiants. Ceux qui s’y refusaient n’avaient pas d’autre choix que suivre les cours à distance, «ce qui ne peut être considéré comme un équivalent à l’enseignement en présentiel», estime le Tribunal Fédéral.  Celui-ci a par ailleurs relevé que, dès le mois d’octobre 2021, les tests étaient devenus payants. Il a calculé qu’un étudiant qui n’était ni vacciné ni guéri aurait dû se soumettre deux fois par semaine à un test pour pouvoir bénéficier du pass Covid exigé, ce qui représentait au minimum 840 francs à débourser pour un semestre de cours, en tenant compte de tarifs spéciaux accordés aux étudiants.

Le Canton n’a pas dit son dernier mot et fait appel ! A suivre !

 

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